Agefiph, ouvrir l’emploi aux personnes handicapées présente : Travailler ensemble !
Sur un fond blanc, des silhouettes de personnes valides et handicapées s’entremêlent.
Une femme blonde travaille devant un ordinateur dans les bureaux des soins à domicile mutualistes.
Evelyne Lorenzo : Assistante de coordination.
Je m’appelle Evelyne Lorenzo, Je suis assistante de coordination depuis un an, date à laquelle j’ai été reclassée dans ce poste. Avant, j’étais aide soignante depuis 1988. Depuis deux ans, j’ai des problèmes récurrents de dos et notamment deux hernies discales qui m’empêchent de faire convenablement mon travail, puisque je ne peux plus porter de poids.
Bonjour M. Dondeyne, je vous amène la comptabilité du SSIAD.
M. Dondeyne
Bonjour... Merci Bien.
Evelyne Lorenzo
Comme je ne pouvais plus du tout travailler auprès des personnes âgées, la médecine du travail m’a déclaré inapte à mon poste d’aide soignante.
Dominique Tran : Cadre coordonateur.
Elle est ne pouvait plus réaliser les fonctions d’aide-soignante, par contre, elle avait une richesse de connaissances. Elle connait les patients que nous allons voir, beaucoup des usagés. Une réflexion a été menée au sein de la direction du service pour maintenir Evelyne Lorenzo. Ceci s’est fait avec l’aide de l’Agefiph et de la Sameth, ça a nécessité une reconversion, donc une formation pour Evelyne. Et donc, un nouveau poste, une réadaptation, puisqu’elle était aide-soignante et qu’elle est devenue assistante de coordination.
Une Collègue
Bonjour Evelyne !
Evelyne Lorenzo
Salut Carole !
Une Collègue
Je t’amène les dossiers de transmission à taper.
Evelyne Lorenzo
Ok, merci. A toute à l’heure !
Elle va chercher une fiche.
En fait c’est complètement différent. Aide-soignante, c’est sur le terrain. Assistante de coordination, c’est plus dans l’administratif. Au début ce qui me manquait le plus, c’était le contact avec les personnes âgées. Et le fait d’accompagner mes collègues chez les patients, ça me permettait d’avoir à nouveau ce contact humain avec eux.
En voiture
Je viens d’accompagner une aide-soignante pour lui présenter une personne que nous venons de prendre en charge à domicile. Je l’ai laissée, parce que je lui ai expliqué tout le déroulement du soin, et ça, elle sait faire et je retourne au bureau.
Elle consulte un agenda et prend le téléphone.
Service de soins à domicile, bonjour !
Ce qui m’a le plus perturbée, c’est de me sentir inutile et que peut-être je ne pourrais plus jamais travailler. Pour moi, c’était difficile, je ne pouvais pas concevoir ma vie sans travailler. Je ne pouvais pas imaginer que moi-même, je pouvais être reconnue « adulte handicapé ».
Au téléphone
Oui, Carole, c’est pour te dire qu’il ne faut pas de passage ce matin. Au revoir.
Je crois que le fait d’être moi aussi en souffrance, par moment, peut-être que je les comprends mieux.