Agefiph, ouvrir l’emploi aux personnes handicapées présente : Travailler ensemble !Sur un fond blanc, des silhouettes de personnes valides et handicapées s’entremêlent.
Un homme en blouse blanche taille et grave des bijoux dans le sous sol de sa maison. Un panneau à l’extérieur indique le nom de son atelier : L’or et la manière.
Nicolas Mercier : Bijoutier-Joailler
Je m’appelle Nicolas Mercier, j’ai 26 ans. Je suis bijoutier-joailler à mon compte depuis deux ans. Je suis atteint d’une maladie neuromusculaire appelée Myopathie de Becker, qui m’atrophie les muscles des mollets, des cuisses, du cœur et des bras. C’est une maladie qui s’est déclarée à l’âge de 10 ans et qui me limite énormément dans mes déplacements, mais qui ne m’empêche pas d’exercer mon métier avec beaucoup de passion. J’ai fait des études de bijouterie-joaillerie, et j’ai obtenu mon CAP en 2004. Ensuite, je me suis mis à mon compte il y a deux ans. Sur nous, on a une peau de mouton, on ne perd jamais rien et tout se récupère.
Assis devant un établi, il scie une tige en or qui tombe sur la peau de mouton.
J’ai bénéficié de l’aide de l’Agefiph, une association, qui m’a aidé à acheter une partie de mes outils, et espace gestion à Cahors. Sans ces formations et ces aides, je n’aurais jamais réussi à ouvrir cette entreprise, par manque de moyen et de facilité à obtenir des subventions. Je m’adapte très bien à mon métier avec ma maladie, vu que j’ai installé mon local professionnel sous la maison, c’est assez pratique. Avant de venir à l’établi, je m’assure que j’ai disposé tout ce dont je vais avoir besoin à portée, et ensuite je m’assois parce que j’ai beaucoup de difficultés à me relever. J’évite les grands mouvements et surtout d’oublier des choses
Il soude, lime et martèle doucement une alliance en or.
Il fabrique un fermoir avec beaucoup de minutie.
J’ai fait du rugby quand j’étais petit, j’en ai fait à l’école aussi. Et actuellement je m’occupe encore d’un club pas très loin d’ici. Ca me prend du temps et ça me permet de m’évader un peu. Au rugby, on est tous égaux. Si il y a moyen de développer, pourquoi pas ! Et puis on ne sait jamais, on peut toujours trouver quelque chose et guérir un jour.
Il soude le fermoir à une chaînette.
Quand je sais que le client est parti heureux, moi je suis content. Peu importe si j’ai gagné de l’argent ou pas beaucoup, mais il faut que les gens soient contents. S’ils sont contents, je suis content.