Agefiph, ouvrir l’emploi aux personnes handicapées présente : Travailler ensemble !
Sur un fond blanc, des silhouettes de personnes valides et handicapées s’entremêlent.
Un véhicule s’approche tous feux allumés. C’est une voiture auto-école.
Fabrice Hernandez : Gérant et moniteur d’auto-école.
Je m’appelle Fabrice Hernandez, j’ai 45 ans. Actuellement, je suis patron d’une auto-école.
Là, on voit qu’on a le piéton qui est plus grand que le vélo, le vélo qui est plus grand que la voiture, c’est l’ordre de priorité.
En définitive, suite à un accident de la route, je ne peux pas avoir une station debout prolongée. C’était au niveau du bassin, de la hanche et du nerf cubital.
De manière générale, tous les feux rouges, fixes ou clignotants, c’est arrêt.
La voiture auto-école est arrêtée devant un passage à niveaux.
J’ai eu un mois et demi d’hôpital, deux mois et demi de fauteuil roulant, un an de rééducation.
Avant j’étais directeur de magasin. Il y avait de la relation de clientèle, de la gestion de personnel, de la mise en rayon, donc pas mal de poids à lever.
La voiture sillonne des routes de campagne.
D’une part, j’ai perdu mon épouse et d’autre part, j’ai perdu mon emploi. C’est à dire que comme c’était un poste à responsabilités, on s’arrange pour vous faire partir. Et puis, la vie continue, quoi. L’auto-école traverse une agglomération.
Donc, il a fallu que je me reconvertisse.
Là, par contre, il n’y a pas de visibilité, donc on lève un peu le pied.
J’en suis arrivé à l’auto-école, par hasard. J’ai vu une annonce d’une auto-école qui cherchait un moniteur, et étant donné que j’ai un diplôme de conducteur d’élite, je me suis présenté et on m’a expliqué qu’il fallait un diplôme spécifique. Du coup, je me suis dit pourquoi pas me servir de ma triste expérience par rapport aux accidents de la route. J’ai donc suivi une formation grâce à une aide de l’Agefiph.
La voiture roule à la tombée du jour.
Il ne faut surtout pas faire passer son stress à l’élève, sinon on n’en sort plus. C’est sur que quand vous passez votre vie professionnelle à vendre de la sécurité routière et que vous voyez ce qui se passe sur la route, ça vous fait bouillir. Il est évident que vous n’allez pas sortir, de but en blanc, à chaque élève, que vous avez subi un accident. Autrement, les pauvres, ils ne montent plus en bagnole. Mais quand il y en a qui sont récalcitrants et qui font n’importe quoi, n’écoutent pas les consignes, je pense que compte tenu de mon expérience, quand je leur en parle, je dois avoir les mots suffisamment porteurs pour les faire réfléchir.
Image et réalisation : Xavier de Cassan
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