[Musique]
[Olivier Robidas]
En 2012, l'association comptait 160 adhérents et puis, si on voulait faire grandir cette association, il fallait embaucher un éducateur sportif pour se structurer. Il y avait un CV qui me plaisait énormément. Donc j'ai rencontré ce candidat à Pôle emploi et à ma grande surprise je suis tombé sur une personne qui était en fauteuil.
[Mickaël Rousseau explique les règles aux jeunes sportifs]
[Olivier Robidas]
Il y a eu le coup de cœur dans l'entretien avec cette personne et, on est une association qui aime les challenges. On a décidé de faire signer ce contrat aidé, donc à Mickaël Rousseau, notre salarié paraplégique.
[Mickaël Rousseau]
Donc moi je suis éducateur sportif au sein de l’association, et je m'occupe des enfants à partir de 3 ans jusqu'aux adultes. Ils m'ont accueilli à bras ouvert, sans connaître le monde du handicap et les difficultés à aménager les différents postes de travail.
[Mickaël Rousseau explique les règles aux jeunes sportifs]
[Olivier Robidas]
On a eu l'aide d'organismes comme Cap emploi, l'Agefiph, le Sameth, qui nous ont déjà orientés vers un cabinet d'ergonomes pour aménager le poste de travail de Mickaël. Donc ça passe par un élévateur, pour pouvoir accéder à la salle de remise en forme qui en mezzanine du gymnase, les rayonnages à ballon pour que Mickaël puisse être autonome dans ses séances de travail avec les enfants, et puis l'aménagement d'un véhicule et l'achat d'un véhicule neuf places, pour vraiment faciliter ses déplacements, on va dire, hors cadre de la structure sportive.
[Mickaël Rousseau]
C'était la première fois que je repartais dans l'animation depuis que j’étais en fauteuil. J'avais les bases, il fallait me laisser du temps pour me réadapter à l'animation. Ensuite, nous sommes partis sur une formation de contrat de qualification professionnelle d'animation et sportive. Et en 2015, j'ai pu postuler à un poste en CDI au sein de l'association, pour un contrat de 20 heures et les 20 heures c'est à ma demande personnelle en fonction de mon handicap et en fonction de mes capacités physiques. Aujourd'hui je suis 100% autonome au sein du club. C'est que du bonheur.
[Olivier Robidas]
J'encourage vraiment les associations à avoir cette démarche-là. Il ne faut pas être frileux mais il faut être motivé, parce que tout n'est pas rose non plus. Il faut découvrir ce qu'est le handicap, ça c'est vraiment important, et en tant qu'employeur il faut vraiment se mettre dans la peau d'une personne, de notre salarié qui est dans cette situation, pour trouver la meilleure alchimie possible. Et puis ça ouvre des choses extraordinaires en termes de développement dans une entreprise, dans une association.