Une référente au quotidien pour accompagner un jeune homme handicapé mental

L'expérience

Fiche rédigée le 01/03/07

Une candidature Cap emploi

Pour répondre à l’obligation d’emploi prévue par la loi « Handicap » du 11 février 2005, la direction des deux restaurants Quick de Valence, à la recherche de candidats reconnus travailleurs handicapés, se rapproche début 2004 de Cap emploi Drôme. Fort d’une première embauche réussie, le restaurant rapide aborde la démarche très simplement : un profil de poste, accompagné d’une fiche horaire (20 heures hebdomadaires) a été préalablement défini. L’entreprise recherche un équipier polyvalent assurant la propreté de la salle et l’entretien des extérieurs. Cap emploi présélectionne un candidat, Éric, 41 ans déficient intellectuel.

Une référente au quotidien

Embauché en contrat d’insertion, Éric intègre l’un des deux restaurants. Durant les premiers mois, Cap emploi effectue un suivi mensuel pour s’assurer de sa bonne intégration dans l’équipe. En interne, une référente est nommée pour l’encadrer au quotidien. Son rôle consiste à veiller aux difficultés qu’il peut rencontrer dans son travail, du fait de son handicap : prendre le temps de répéter les instructions lorsque c’est nécessaire, faire face aux accélérations du rythme de travail en période d’affluence etc.

De l’humain dans la relation de travail

Si Cap Emploi a joué un rôle décisif dans la phase de pré-recrutement et dans l’accompagnement du salarié comme de l’entreprise durant les premiers mois, l’arrivée d’Éric n’a pas nécessité de recours particuliers de la part de l’employeur. La relation de confiance établie au fil des mois avec sa référente a permis une parfaite intégration au sein de l’équipe. « Dans nos métiers, le turn-over est particulièrement important, précise Laurence Raymond. Mon rôle consiste donc aussi à expliquer le handicap d’Éric aux nouveaux arrivants, de manière à ce qu’ils le prennent en compte. » La présence de Laurence Raymond est par ailleurs un facteur de stabilité rassurant. « La présence d’Éric dans l’équipe ne constitue pas du tout un poids. Au contraire, il nous a amenés à remettre de l’humain dans nos relations de travail, souvent soumises à l’urgence. »

Une victoire dans la durée

Attaché à l’entretien intérieur et extérieur de la structure, Eric compte parmi les effectifs de Quick depuis 2004 alors qu’il ne pensait rester que quelques mois, à son arrivée. Ses précédentes expériences s’étaient soldées par un échec. Pour lui, cette longévité en milieu ordinaire est une vraie victoire. Peu de temps après Éric, une troisième personne handicapée a été embauchée par le restaurant, mais elle n’est finalement pas restée.

Le témoignage

Raymond Laurence, responsable administrative

« Un salarié comme un autre »

« Je suis sensibilisée au handicap depuis longtemps. Je n’en ai pas peur. Je suis attentive à Éric, je sais que je fais partie intégrante de sa vie professionnelle. Je veille juste à lui rappeler les consignes de travail plus souvent parce qu’il en a besoin. Aujourd’hui, ni lui ni moi ne nous posons de questions. Nous nous inscrivons dans la durée. S’il y a une chose que je regrette, c’est qu’il n’y ait plus de suivi extérieur d’Éric. On le considère désormais comme n’importe quel autre salarié. Cela dit, son parcours n’est tout de même pas ordinaire. »

La fiche d'identité de l'entreprise

• Entreprise : Quick
• Activité : Services aux particuliers
• Région : Rhône-Alpes
• Effectif entreprise : 50
• Effectif TH de l'entreprise : 2
• Unités valorisables au titre de la sous-traitance : nc
• Accord d’entreprise : NON
• Convention Agefiph : NON
• Contact : Laurence Raymond (responsable administrative) :
  laurence.quick@wanadoo.fr
• Mise à jour : 21/06/2007

La fiche technique

• Nombre de salariés concernés : 1
• Type de handicap : intellectuel
• Aménagements :
  • techniques : non
  • organisationnel : oui
  • formation : non
• Financements : Agefiph
• Partenaires : Cap emploi Drôme