Une politique handicap parfaitement intégrée au fonctionnement de l’entreprise

L'expérience

Fiche rédigée le 07/07/11

Une proximité avec les services de l’Agefiph

Sur le parc d’activités de Fleurines, dans l’Oise Valois possède quatre entreprises juridiquement distinctes placées sous la même direction. Ces quatre entités (la Cartonnerie du Valois, Valois Logistique, Valois Conditionnement et Seco-bois) ont développé des métiers complémentaires autour du conditionnement et de la logistique.
Il y a une quinzaine d’années, Valois a engagé une réflexion sur l’emploi des personnes handicapées. Il s’est rapproché de la délégation régionale de l’Agefiph pour prendre conseil, être orienté, à chaque étape, vers les bons interlocuteurs, et bénéficier, le cas échéant, des aides et appuis nécessaires.  
« Au départ, nous n’avons pas fait du handicap un sujet spécifique auquel correspondrait une stratégie ou un plan d’actions global, explique Isabelle Gons, assistante de direction et référente handicap. Les choses se sont faites progressivement, en fonction de nos besoins, de notre évolution et de nos échanges avec l’Agefiph. » Peu à peu, la thématique du handicap s’est trouvée intégrée au fonctionnement même de l’entreprise au point qu’aujourd’hui, les quatre sociétés répondent pleinement à  leur obligation d’emploi.

Un partenariat « naturel » avec des Esat

« Du fait de la nature de nos activités, nous nous sommes, dans un premier temps, tournés vers les Esat dont les prestations recoupent partiellement les nôtres, poursuit Isabelle Gons. Lorsque nous avons un besoin, nous les sollicitons. S’ils peuvent répondre, nous travaillons ensemble. À défaut, nous recrutons via les canaux habituels que sont Pôle emploi,  Cap emploi ou les entreprises de travail temporaire. » Au fil des années, Valois a constitué un réseau d’une dizaine d’Esat, dûment référencés par le service achat, et intervenant soit sur des missions ponctuelles, soit dans le cadre de marchés de un à trois ans, comme c’est le cas avec l’Esat Saint-Médard de Creil. « Selon les missions, la prestation est réalisée dans les locaux du sous-traitant ou dans nos murs », précise la référente handicap. L’entreprise a intégré depuis longtemps le principe de la mise à disposition de personnel. L’organisation du travail avec les équipes détachées est aujourd’hui parfaitement huilée, au point qu’on ne fait plus guère la différence entre le personnel à demeure et les opérateurs venus de l’extérieur.

Des opportunités d’embauche

Au gré des relations avec l’Agefiph et Cap emploi, Valois recrute aussi directement des personnes handicapées sur des postes de cariste, de chauffeur ou de conducteur de machine. Isabelle Gons évoque le cas particulier d’une personne malentendante, présentée il y a quelques années par Cap emploi. « Nous avons eu un bon feeling dès le départ et nous l’avons d’abord embauchée sur un poste de manutentionnaire. Très vite, elle nous a fait part de son souhait d’évoluer professionnellement et nous lui avons proposé de la former comme conductrice de machine. Pour lui permettre d’accéder à ce poste, nous avons équipé une machine de dispositifs de sécurité lumineux et trois salariés ont été formés pendant plusieurs mois à la langue des signes. Tout au long de la démarche, nous avons été accompagnés et avons obtenu un cofinancement de l’Agefiph. »

Un sujet RH à part entière

Sous-traitance, recrutement, maintien dans l’emploi… D’année en année, Valois a enrichi sa démarche et utilisé tous les outils mis à disposition pour faciliter l’emploi des personnes handicapées. Si l’entreprise n’a pas ressenti le besoin de créer un mission handicap à proprement parler, Isabelle Gons suit les dossiers et entretient les relations avec les différents partenaires. « Le handicap est entré dans la culture maison et plus personne ne s’étonne de voir arriver des travailleurs d’Esat ou, à l’occasion, un nouveau collègue handicapé. Les gens se connaissent, travaillent ensemble et ne se posent pas de question », souligne l’assistante de direction, tout en précisant que cela n’a pas toujours été le cas. « Au départ, le personnel craignait de voir des personnes handicapées prendre sa place. Nous avons beaucoup communiqué et échangé avec les salariés pour expliquer le cadre de la démarche et le principe de l’obligation d’emploi. »

Le témoignage

Isabelle Gons, assistante de direction et référente handicap

« Nous avons eu la chance, dès le départ, de travailler avec des personnes qui nous ont donné envie d’aller plus loin »

Par rapport à d’autres PME, notre démarche en direction des personnes handicapées est très certainement facilitée par la nature de notre activité qui, sur un grand nombre de postes, ne requiert pas  un niveau de qualification élevé. Mais il y a surtout eu dès le départ une  volonté affirmée de la direction d’ouvrir l’entreprise aux personnes handicapées. J’ajoute que nous avons eu la chance, dès le départ, de travailler avec des personnes qui nous ont donné envie d’aller plus loin. »

La fiche d'identité de l'entreprise

• Groupe : Valois
• Entreprises : Cartonnerie du Valois, Valois Logistique, Valois Conditionnement et Seco-bois
• Activité : emballages, conditionnement, logistique
• Région : Picardie
• Effectifs groupe : environ 120
• Effectifs établissements : environ 40 salariés par entreprise
• Effectifs TH : 6
• Unités valorisables au titre de la sous-traitance : nc
• Contact : Isabelle Gons (assistante de direction, référente handicap) -
  i.gons@emballages-valois.fr
• Mise à jour : 07/07/11

La fiche technique

• Type de handicap : tous types
• Actions : recrutement, maintien dans l’emploi, sous-traitance
• Financement : Valois, Agefiph
• Partenaires : Agefiph, Cap emploi, Sameth, Pôle emploi, une dizaine d’Esat