Une démarche de diagnostic pour améliorer le travail quotidien de Nicole, assistante administrative

L'expérience

Fiche rédigée le 09/12/08

Une proposition de l’Agefiph

Lorsqu’il décide, en 2004, de recruter une personne polyvalente, susceptible de l’assister dans la gestion de son garage automobile, situé près de Saint-Étienne, Joseph Russo peine à trouver un candidat. Grâce à son réseau de connaissance, il prend contact, « à tout hasard » avec Cap emploi Loire, qui lui propose la candidature de Nicole. Cette quinquagénaire expérimentée présente toutes les qualités requises et la motivation nécessaire pour occuper ce poste de confiance. Il l’embauche immédiatement et procède, avec l’aide de l’Agefiph, à de petits aménagements pour compenser ses déficiences physiques et auditives liées à une maladie invalidante.

Début 2008, Joseph Russo est à nouveau contacté par les services de l’Agefiph qui lui proposent d’évaluer la situation de sa salariée quatre ans après son embauche. Effectivement, l’évolution de sa situation tout comme celle du poste qu’elle occupe pourrait justifier une nouvelle intervention.

Un consultant évalue la situation de la salariée

Au cours d’une première rencontre avec Joseph Russo et Nicole, un expert, mandaté par l’Agefiph, mesure les difficultés nouvelles rencontrées par la salariée dans son travail. Si son état de santé est resté stable, il s’avère que ses prothèses auditives ne sont plus adaptées. Elle est souvent obligée de les enlever, ce qui occasionne une gêne quotidienne, des situations de stress et ne facilite pas l’accueil des clients et les prises d’appel. Conscient du problème, Joseph Russo compense personnellement le handicap de Nicole en lui venant aide lorsque c’est nécessaire. « Par exemple, si elle reçoit un appel et qu’elle ne comprend pas son interlocuteur, elle me passe le combiné. Comme je suis présent en permanence au bureau, on s’arrange comme ça », explique-t-il.
Sur le plan des compétences, essentiellement administratives, l’assistante maîtrise en revanche parfaitement son métier et occupe désormais une place centrale dans l’entreprise.

Des implants internes avant un aménagement de poste

Pour le consultant mandaté, la problématique est double car les difficultés rencontrées par Nicole ne peuvent être résolues uniquement par un aménagement de son poste de travail. Elles trouvent en effet leur origine dans l’inadaptation de ses prothèses auditives qui relèvent du champ strictement médical. Suite aux entretiens, la salariée prend donc la décision de consulter un médecin qui lui recommande la pose d’implants internes. Nicole choisit la période estivale pour subir l’opération. Évidemment, cette démarche est individuelle et n’implique en rien son employeur. Parallèlement, la salariée donne son accord à Joseph Russo pour mobiliser un accompagnement de l’Agefiph en vue de réaménager son poste de travail car la pose des implants ne peut suffire à compenser la totalité de sa déficience.

Une aide apportée à l’entreprise mais aussi à la salariée

Opérée en juillet 2008, Nicole doit encore faire procéder à différents réglages de ses implants. C’est seulement lorsque tout sera stabilisé que l’aménagement de poste proprement dit pourra être réalisé. Le financement par l’Agefiph est d’ores et déjà acquis dans le cadre de son dispositif d’accompagnement dans la vie au travail. Il est prévu notamment d’installer un système d’alerte visuel la prévenant la salariée en cas de visite ou d’appel téléphonique. Elle sera par ailleurs équipée d’un téléphone adapté, dont la compatibilité reste à définir avec son chirurgien. Parallèlement, Nicole a été encouragée à déposer un dossier de demande de prestation de compensation du handicap auprès de la Maison départementale du handicap afin d’obtenir une aide pour l’installation d’un dispositif similaire à son domicile.

Le témoignage

Russo Joseph, gérant de la Clinique Automobile Russo

« Dans toute cette démarche, je n’ai eu qu’à donner mon accord »

« Je ne m’attendais pas du tout à cette proposition de l’
et j’avoue que ni moi ni ma salariée n’aurions eu l’idée d’engager des démarches comme celles qui ont été réalisées. Avec le temps, on s’accommode d’une situation et on n’a pas forcément envie de tout remettre en cause. C’est une affaire de professionnels. Il faut savoir qui solliciter, faire les choses dans le bon ordre, y consacrer du temps. Je dois dire que le consultant et l’
se sont vraiment occupés de tout. Et l’affaire continuera à être suivie jusqu’à ce que l’aménagement définitif soit réalisé. Je n’ai eu pour ainsi dire qu’une chose à faire : donner mon accord. »

La fiche d'identité de l'entreprise

• Entreprise : Clinique Automobile Russo
• Activité : Garage automobile
• Région : Rhône-Alpes
• Effectif entreprise : 3
• Effectif TH de l'entreprise : 1
• Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0
• Accord d’entreprise : NON
• Convention Agefiph : NON
• Contact : Russo Joseph (Gérant) :
  joseph.russo3@free.fr
• Mise à jour : 26/01/2009

La fiche technique

• Nombre de salariés concernés : 1
• Type de handicap : maladie invalidante, déficience auditive
• Aménagements :
  • techniques : oui
  • organisationnels : oui
  • de formation : non
• Financement : Agefiph
• Partenaires : cabinet de consultant missionné par l'Agefiph