Témoignage Entreprise

Un technicien du Groupement de recherche de Lacq est maintenu à son poste malgré une grave maladie

Atteint d’un cancer, Arnaud, technicien de laboratoire, du Groupement de recherche de Lacq, une filiale du groupe industriel Arkema, accepte de faire reconnaître son handicap et bénéficie d’un aménagement d’horaires.


L'expérience

Fiche rédigée le 24/02/09

Un technicien de laboratoire atteint d’une maladie invalidante

Le Groupement de recherche de Lacq (GRL), l’un des quatre centres de recherche français du groupe Arkema, spécialisé dans l’industrie chimique, recrute Arnaud à un poste de technicien de laboratoire au service analyses. Fin 2007, il est arrêté à plusieurs reprises pour des raisons de santé. Puis le diagnostic tombe : Arnaud est atteint d’un cancer. Il en informe directement son responsable et ses collègues, dont Corinne Dufrechou, coordinatrice locale handicap de l’entreprise. Entre analyses et traitements, Arnaud est régulièrement absent à son poste pour des durées plus ou moins longues.

Une pour une meilleure prise en compte de la situation d’Arnaud

Au début de l’année 2008, il est convenu qu’Arnaud reprendra son travail dans le cadre d’un mi-temps thérapeutique. Quelques jours après son retour, le salarié effectue sa visite de reprise. C’est à cette occasion que le médecin du travail évoque avec lui la démarche pour bénéficier de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Arnaud s’y montre réticent : il craint d’officialiser un handicap, au travers de sa maladie, qui le conduirait, selon lui, à se faire immédiatement licencier. Corinne Dufrechou et le directeur du GRL vont, tour à tour, recevoir Arnaud et mettre un terme à ses doutes. « Les discours ont porté, assure la coordinatrice handicap, puisque Arnaud a accepté cette démarche. Deux mois plus tard, il obtenait sa RQTH. »

Aménagement d’horaires pour le salarié malade

« Lorsque je l’ai reçu, relate la coordinatrice handicap, je lui ai expliqué simplement le contenu de notre accord et plus particulièrement notre engagement pour maintenir les compétences des collaborateurs dans l’entreprise. Il a compris que cette démarche nous permettrait d’anticiper sa situation et de mobiliser des moyens en fonction de ses besoins. Cela l’a bien rassuré. Notre directeur s’est également entretenu avec lui pour lui confirmer qu’il faisait partie de l’entreprise, dans les jours heureux comme dans les moments plus difficiles. »
Ensemble, ils échangent avec le salarié pour évaluer ses besoins et mettre en œuvre les moyens permettant de pallier les conséquences de sa maladie. « Arnaud bénéficiait déjà d’un mi-temps thérapeutique. Il nous a demandé un aménagement des horaires de ce mi-temps. Il souhaitait ne travailler que le matin pour pouvoir se reposer l’après-midi. » Dans l’équipe, les collègues d’Arnaud se réorganisent en conséquence.

Un lien régulier maintenu pendant un long arrêt de travail

Fin 2008, Arnaud doit s’arrêter pour une longue durée. Pour autant, quand il le peut, il vient saluer ses collègues de travail. « Chaque mois, je lui adresse par e-mail les procès-verbaux de comités d’entreprises, de CHSCT et les notes internes afin qu’il reste informé de tout ce qui se passe dans l’entreprise et qu’il ne soit pas déconnecté », indique Corinne Dufrechou. « La dernière fois qu’il est venu, il nous a dit qu’il était content que l’on s’occupe de lui. Il nous a fait part aussi de son espoir de reprendre rapidement, à mi-temps. Pour lui, c’est important de « redevenir comme les autres » .

Le témoignage

Dufrechou Corinne, coordinatrice locale handicap

« La peur de perdre son emploi si l’on est malade n’a pas lieu d’être »

« Lorsque nous avons évoqué la

, Arnaud s’est d’abord montré réticent parce que cela représentait pour lui une porte ouverte vers le licenciement. Nous l’avons rassuré sur ce point. Nous aimerions qu’à travers son exemple, les salariés constatent qu’il y a un suivi de la part de l’entreprise lorsque l’un d’eux est confronté à un problème de santé. Nous souhaiterions qu’une telle expérience puisse inciter nos collaborateurs à se déclarer si nécessaire. Parce que je crois que certains craignent encore pour la pérennité de leur emploi et que cette peur n’a pas lieu d’être. Mais il ne faut forcer ni le temps, ni les gens. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Groupe : Arkéma
  • Entreprise : Groupement de Recherche de Lacq (GRL)
  • Activité : Industrie chimique
  • Région : Aquitaine
  • Effectif entreprise : plus de 6 000
  • Effectif TH de l'entreprise : 168
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : nc
  • Accord d’entreprise : OUI
  • Convention Agefiph : NON
  • Contact : Dufrechou Corinne (coordinatrice locale handicap) :
    corinne.dufrechou@arkema.com
  • Mise à jour : 20/04/2009

La fiche technique

  • Nombre de salariés concernés : 1
  • Type de handicap : maladie invalidante
  • Aménagements :
    • techniques : non
    • organisationnels : oui
    • de formation : non
  • Financement : GRL
  • Partenaires : médecin du travail
Publié le 28 septembre 2010