Un métier de haute précision pour un technicien déficient visuel
L'expérience
Recruté malgré sa déficience visuelle
Implantée à Riom, en Auvergne, Optomachines est une petite société spécialisée dans la conception et la fabrication de machines de contrôle et de mesure destinées à tous les secteurs industriels. Début 2001, François Paradis, son directeur, passe une annonce auprès de l’ANPE locale. Il recherche « quelqu’un pour faire de l’électricité et des travaux polyvalents », un profil atypique, difficile à trouver.
Georges, 45 ans, ayant perdu l’usage d’un œil à la suite d’une malformation de naissance, se présente pour le poste. Sa déficience n’est nullement dissuasive pour le responsable de l’entreprise, d’autant plus qu’il possède une solide expérience professionnelle. Le véritable handicap de Georges est lié aux huit années pendant lesquelles il est resté sans emploi. Après une seconde entrevue avec l’épouse de François Paradis, celle-ci parie sur le sérieux et la forte motivation du candidat. Georges est directement embauché en CDI.
Aménagement de poste pour le salarié
François Paradis contacte l’Agefiph pour obtenir des conseils en vue d’adapter le poste du salarié et connaître les aides auxquelles il peut prétendre. La médecine du travail est également sollicitée pour rencontrer Georges et pour étudier les aménagements à réaliser. Plusieurs acquisitions sont réalisées : une loupe éclairante pour travailler sur l’établi, trois masques de très bonne qualité (soudure, peinture, autres travaux…), un éclairage supplémentaire pour l’atelier et un siège ergonomique. Enfin, dans le cadre d’une remise à niveau, le salarié bénéficie d’une formation de 3 jours en électricité dans un centre de formation professionnelle industrielle à Riom. Elle lui permet d’obtenir une habilitation.
Une démarche simple
Pour la mise en œuvre des aménagements techniques et de formation, Cap emploi s'est chargés de contacter le médecin du travail qui s’est rapproché de l’entreprise dans le but d’étudier l’aménagement du poste de Georges. L’l’Agefiph pour sa part est intervenue financièrement pour l'acquisition des équipements et les trois jours de formation
Points forts, points faibles
Aujourd’hui, François Paradis se félicite d’avoir suivi l’avis de son épouse. « Georges est un bon élément pour l’entreprise, un homme de confiance sur qui compter » . « Je n’ai pas entendu de remarques à propos de son handicap : nous avons tous nos points forts et nos points faibles » . Derrière cette satisfaction professionnelle, le directeur d’Optomachines est heureux d’avoir contribué à l’amélioration de la vie de Georges.
Le témoignage
Paradis François, Directeur d’Optomachines
« Des handicaps sans incidences sur les postes occupés »
« « Après Georges, j’ai embauché une autre personne reconnue comme travailleur handicapé. Il souffrait d’un pied bot et marchait avec difficulté. Mais ni son handicap ni celui de Georges n’avaient d’incidences sur leur poste. En revanche, j’ai reçu un jour un candidat sourd qui, au bout d’une demi-heure d’entretien, n’arrivait toujours pas à comprendre ce que nous faisions dans l’entreprise. J’ai eu des doutes sur la pertinence du recrutement. Je ne l’ai donc pas embauché. » »
La fiche d'identité de l'entreprise
- Entreprise : Optomachines
- Activité : Industrie des biens d’équipement
- Région : Auvergne / Limousin
- Effectif entreprise : 8
- Effectif TH de l'entreprise : 1
- Unités valorisables au titre de la sous-traitance : -
- Accord d’entreprise : NON
- Convention Agefiph : NON
- Contact : François Paradis (Directeur) :
- Mise à jour : 22/06/2007
La fiche technique
- Durée de mise en œuvre : 3 mois
- Nombre de salariés concernés : 1
- Type de handicap : visuel
- Aménagements :
- techniques : oui
- organisationnels : non
- de formation : oui
- Financement : Agefiph
- Partenaires : Cap emploi, médecine du travail, centre de formation