Témoignage Entreprise

Un ex-plombier en reconversion au siège de l’A

Contraint d’abandonner son métier de plombier à la suite d’une longue maladie, Bruno*, 39 ans, effectue, début 2001, un stage de reprographie au siège parisien de l’Ademe, dans le cadre d’une réorientation professionnelle.


L'expérience

Fiche rédigée le 22/10/08

Un contrat à durée déterminée suite à un stage

Victime d'une grave maladie à la fin des années 1990, Bruno, 39 ans, ne peut plus exercer son métier de plombier. Bénéficiant d'une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, il suit une formation d'agent de maintenance sur systèmes automatisés, au sein du Centre de rééducation professionnelle Vivre d'Arcueil, en région parisienne, dans le but de se réorienter professionnellement. C'est dans ce contexte qu'il entre au siège de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), en 2001, pour effectuer un stage d'un mois au service reprographie. Consciencieux et réactif, Bruno se voit proposer, dans la foulée, un contrat emploi consolidé (CEC). C'est une belle opportunité mais l'intéressé demeure inquiet pour son avenir : ce type de contrat, s'il n'est pas transformé en CDI, est renouvelable chaque année et ne peut excéder une durée de 6 ans. L'incertitude est d'autant plus grande que Bruno, victime d'une rechute de sa maladie, connaît à nouveau plusieurs périodes d'arrêt.

Un soutien interne pour pérenniser l’embauche de Bruno

Compte-tenu de son statut juridique d'Epic (établissement public à caractère industriel et commercial), l'Ademe ne peut recruter au-delà des effectifs de référence qui lui sont imposés par son ministère de tutelle. En interne, un courant de soutien se fait rapidement sentir auprès de Bruno. Organisations syndicales et direction du personnel considèrent la situation avec grand intérêt et œuvrent pour qu'il soit définitivement intégré. Ce n'est qu'en 2007, lorsque son contrat ne peut plus être renouvelé, que l'Agence obtient l'autorisation de créer un poste en CDI pour ce collaborateur. De nouveaux problèmes de santé impose à Bruno un arrêt de travail et un retour en mi-temps thérapeutique. Il retrouve ensuite son rythme habituel. Pendant ses longues périodes d'arrêt, ses trois collègues s'organisent pour se répartir son travail. « Dans l'esprit de tous, et malgré ses absences bien involontaires, Bruno demeure un employé modèle, doté d'une grande conscience professionnelle et qui ne tient pas à mettre en avant son statut de travailleur handicapé », souligne Muriel Bensard, l'assistante sociale de l'Ademe.

Une veille collective

Peu avant son retour à l'Ademe, le médecin du travail signe pour Bruno une restriction d'aptitude liée au port de charges lourdes. Comme il reste fragile, son entourage professionnel demeure très attentif à sa situation. « L'Ademe est un établissement décentralisé, indique Muriel Bensard. Le chef de service de Didier se trouve à Angers, ce qui ne facilite pas les choses. L'information a donc été transmise en interne. Tous ceux qui travaillent ou sont proches de Bruno, à commencer par le service du personnel, font donc en sorte de veiller à ce qu'il n'aille pas au-delà de ses limites. »

Un salarié très investi malgré ses difficultés

Bruno est très investi dans son travail. Avec le temps, il prend en charge de plus en plus de choses au sein du siège parisien de l'Ademe : la maintenance des photocopieurs et du parc de véhicules (8 à 10 voitures), la bonne marche de la visioconférence, le suivi des fournitures… Très réactif sur un plan technique, ce collaborateur est bien souvent l'homme de la situation. La reconnaissance dont il bénéficie au sein de l'établissement, l'assurance d'être entendu et de pouvoir compter sur son employeur, comme il a déjà pu l'expérimenter par le passé, constituent des repères importants qui ont largement contribué à sa reconversion durable.

* Le nom de la personne a été changé afin de préserver son anonymat

Le témoignage

Bensard Muriel, assistante sociale

« Un entourage professionnel qui compte »

« Il n’y a pas eu d’aménagements techniques dans le cas de Bruno parce que cela n’aurait pas été adapté. Son intégration s’est très bien passée, du fait peut être que son handicap n’est pas trop visible et contraignant et surtout parce qu’il a su répondre aux exigences et aux attentes de chacun. Ce qui compte avant tout pour lui, c’est sa compétence. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Entreprise : Ademe
  • Activité : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énegie
  • Région : Ile-de-France
  • Effectif entreprise : 927
  • Effectif TH de l'entreprise : 15
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 3,3
  • Accord d’entreprise : NON
  • Convention Agefiph : NON
  • Contact : Bensard Muriel (assistante sociale) :
  • Mise à jour : 16/12/2008

La fiche technique

  • Nombre de salariés concernés : 1
  • Type de handicap : maladie invalidante
  • Aménagements :
    • techniques : non
    • organisationnels : oui
    • de formation : oui
  • Financement : Ademe, Agefiph
  • Partenaires : Centre de rééducation professionnelle (association d'entr'aide Vivre - Arcueil)
Thématique
Publié le 27 septembre 2010