Schneider Electric mise sur l’anticipation et la pluridisciplinarité pour sécuriser le parcours de ses alternants
L’alternance comme levier d’insertion professionnelle
La formation par alternance constitue un volet majeur de la politique sociale de Schneider Electric. Le groupe est engagé sur le sujet depuis près de 30 ans et a signé, depuis 2010, plusieurs accords pour favoriser ce mode de formation et accompagner les alternants vers la réussite de leur diplôme et vers l’emploi. D’une année sur l’autre, l’entreprise accueille, tous niveaux confondus, environ 1 000 alternants intégrés sur l’ensemble de ses métiers. En 2022, elle s’est s’engagée à réaliser au moins 20 % de ses embauches par cette voie. « L'alternance favorise l'insertion professionnelle. Pour Schneider Electric, c'est un enjeu de pré-recrutement », déclarait alors Emmanuelle Le Merrer, directrice du recrutement externe, de la mobilité interne et de la gestion des compétences*.
En toute logique, le développement de l’alternance s’applique également à la politique handicap du groupe. Un volet de l’accord handicap 2022-2024 lui est consacré. « L’ensemble de nos terrains d’alternance est ouvert à toutes les catégories de candidats, et notamment à ceux en situation de handicap », confirme Julie Legoubin, cheffe de projet Diversité & Inclusion. Elle souligne d’ailleurs les excellents résultats enregistrés par ces derniers : 100 % vont au bout de leur projet de formation et 95 % réussissent leur diplôme !
Un processus d’intégration structuré et structurant
Ce taux de réussite s’explique par la volonté du groupe de sécuriser au maximum les parcours d’alternance. « Cela passe tout d’abord par un parcours d'intégration adapté, qui est un peu notre marque de fabrique, et par une approche pluridisciplinaire qui s’appuie sur l’engagement et la collaboration de l’ensemble des parties prenantes avant, pendant et après la formation », explique la responsable de la mission handicap, elle même présente à toutes les étapes.
Concrètement, le dispositif est mobilisé dès la validation de la candidature. La direction prévention santé au travail prend contact avec la personne avant même qu’elle soit recrutée. Elle évalue avec elle les éventuels besoins d’aménagement et de compensation du handicap à prévoir. La mission handicap mobilise alors les financements nécessaires pour que tout soit mis en place avant son arrivée. Cela lui permet d’intégrer l’entreprise dans les mêmes conditions que tout nouvel entrant.
Le principal atout de la démarche réside dans l’approche « systémique » adoptée. « Tuteurs, managers, service santé au travail, Cap emploi et la mission handicap de l’école… Toutes les parties prenantes internes et externes sont mobilisées autour de la personne et de la mission handicap, souligne Julie Legoubin. Cela permet de prendre en compte toutes les dimensions : l’organisation du travail, la formation, les besoins liés au handicap dans l’entreprise comme à l’extérieur. Par exemple, s’il faut mettre en place un coaching pour trouver le meilleur trajet domicile travail, on n’hésitera pas à le faire. »
Un point d’étape après trois mois
Trois mois après l’intégration de l’alternant, les différents acteurs se réunissent une nouvelle fois pour faire le point. Dans l’intervalle, chacun a eu le temps de mesurer la pertinence des aménagements mis en place et d’identifier d’éventuelles lacunes. « On peut imaginer des choses en amont qui s’avèrent insuffisante ou superflue à l’usage, note Julie Legoubin. Ce point d’étape est l’occasion d’évaluer ce qui a été fait, de procéder à des ajustements ou tout simplement d’avoir un retour d’expériences utile à tous. »
Là encore, en cas de difficulté particulière, l’intervention d’un expert ou d’une association spécialisée peut être envisagée.
Au-delà du taux de réussite, l’effort de sécurisation du parcours déployé par Schneider Electric contribue à une mise en confiance des candidats en situation de handicap pour la suite de leur parcours. Le questionnaire de satisfaction proposé aux alternants en fin de contrat en atteste : « 100 % se disent prêt à parler de leur handicap à un futur employeur », se félicite Julie Legoubin. Sachant que pour un tiers d’entre eux, l’avenir immédiat se dessine chez Schneider Electric dans le cadre d’un nouveau projet de formation ou d’un contrat en CDI, en CDD ou en l'intérim. Pour la durée de son accord, le groupe s’est fixé un objectif de 100 recrutements de travailleurs handicapés. Il en a réalisé 49 dès la première année dont 23 en alternance.
* Citée dans le Quotidien de la formation, la lettre numérique de Centre Info.
TÉMOIGNAGE
Julie Legoubin – cheffe de projet Diversité & Inclusion « Un formidable vecteur d’intelligence collective »
L’approche pluridisciplinaire systématique que nous avons mise en place autour de l’alternance est un formidable vecteur d’’intelligence collective. Elle a ouvert la voie à des réussites que nous n’imaginions pas au départ et constitue aussi un levier de sensibilisation très intéressant pour les équipes de proximité et de reconnaissance pour tous les acteurs impliqués. Elle contribue à rassurer et à lever les préjugés. Face à une expérience réussie, personne peut dire : “Non, ce n’est pas possible chez nous” ! »
FICHE D’IDENTITÉ
Entreprise : Schneider Electric France
Activité : Energie
Région : France
Effectif : 14 500
Effectif TH : 650
Accord agréé : 2022-2024
Contact : Julie Legoubin – cheffe de projet Diversité & Inclusion – julie.legoubin@se.com
Mise à jour : 05/07/2023
FICHE TECHNIQUE
Nombre de personnes handicapées concernées : 23 en 2022
Type de handicap : tous types
Aménagements
- techniques : oui
- organisationnel : oui
- formation : oui
Financements : Schneider Electric, droit commun
Partenaires : mission handicap des écoles, universités et centres de formation, service public de l’emploi, intervenants spécialisés (association, experts handicap…)