Témoignage Entreprise

Modis associe handicap et innovation pour mieux interpeller ses collaborateurs

Alors que Modis s’apprête à renouveler son accord handicap, la société de conseil, en pleine fusion avec une autre société, organise une conférence innovante pour unifier la culture handicap des deux entités.


L'expérience

Fiche actualisée le 03/07/2018

Un temps fort pour marquer les esprits

Spécialisée dans le conseil en ingénierie, les services numériques et les sciences de la vie, Modis, filiale de The Adecco Group, accompagne les entreprises dans leur transformation et leur recherche de performance. En décembre 2017, la société a officiellement fusionné avec euro engineering, une autre filiale du groupe. Quelque 750 collaborateurs ont ainsi été intégrés, soit un tiers du nouvel effectif de l’entreprise.
Pour la mission handicap de Modis, qui prépare alors le renouvellement de l’accord d’entreprise prévu mi-2018, cette fusion n’est pas neutre. « Les deux sociétés n’ont pas exactement la même culture du handicap, souligne Gaëtan Marescaux, son responsable. Nous avons donc choisi de dédier une ligne budgétaire dans notre nouvel accord, à la sensibilisation et à la formation au handicap des managers, recruteurs, consultants issus de l’autre filiale du groupe, sans oublier les nouveaux arrivants. »
Afin de préparer le terrain, la mission handicap profite de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, juste avant la fusion, pour organiser au siège de la Défense une journée sur le thème de « la technologie et de l’ingénierie au service du handicap » . L’ambition est d’organiser un temps fort pour marquer les esprits des participants en interne (Direction Opérationnelle, Business Managers, Acteurs du recrutement, Fonctions supports) et d’inviter également quelques clients à y participer.

Une première au sein d’une entreprise française

Le jour J, sur scène, deux jeunes Ingénieurs diplômés de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et fondateurs de la start-up Twiice, présentent la genèse et le développement de leur prototype d’exosquelette conçu pour les personnes paraplégiques. Son système s’appuie sur des technologies IT et une ingénierie qui ne sont pas sans rappeler l’univers high tech de Modis. À peine âgés de 30 ans, les deux intervenants appartiennent à la même génération qu’une grande partie de leur auditoire. Leur vocabulaire et leurs méthodes font largement écho au sein de l’assemblée. Intervient dans un second temps, une jeune femme, qui parvient jusqu’à eux dans son fauteuil roulant. Elle raconte son parcours : trapéziste dans une compagnie de cirque, elle a fait une chute qui l’a laissée lourdement handicapée, la privant de l’usage de ses jambes. Simultanément, on l’aide à enfiler l’exosquelette conçu pour elle. Cet appareil motorisé et commandé via une béquille connectée se fixe sur les membres inférieurs pour leur redonner leur mobilité ou en augmenter les capacités. Elle termine ainsi son allocution debout, en marchant, face à un public médusé qu’elle invite à la suivre à un cocktail de clôture pour échanger plus avant sur cette innovation.
« Cette démonstration d’exosquelette, qui a eu lieu deux fois dans la matinée pour toucher le plus de personnes possibles, a sans doute été une première au sein d’une entreprise française », souligne Gaëtan Marescaux. Il aura fallu au responsable de la mission handicap quelques mois et l’appui d’une agence de conseil en communication pour identifier et solliciter les concepteurs de l’un des 250 exosquelettes recensés dans le monde.

Effet miroir et prise de conscience

Durant de la conférence, managers et membres du comité de direction de Modis questionnent les deux startupers. Pour Gaëtan Marescaux, la cible est atteinte. C’est prioritairement le public qu’il souhaitait toucher. « Pour certains, le handicap est parfois un frein à l’embauche, un obstacle à l’efficacité voire une source d’insatisfaction potentielle chez les clients. L’intervention, la joie de vivre et la démonstration de notre jeune trapéziste ont provoqué un électrochoc. Les participants ont compris, d’une part, que les compétences qu’ils proposent à nos clients peuvent être mises au service de la compensation du handicap à travers, par exemple, la création d’un exosquelette. D’autre part, ils ont reçu une leçon de vie inédite de la part de l’ancienne trapéziste venue témoigner. »
À la suite de la conférence, Gaëtan Marescaux observe une plus grande ouverture au handicap de la part des managers et des recruteurs. Selon lui, l’événement a libéré la parole et a contribué à installer un climat positif sur lequel la mission handicap peut maintenant appuyer ses actions.

Le témoignage

Gaëtan Marescaux, responsable mission handicap

« Pas de sensationnalisme ni de voyeurisme mais de l’émotion »

« J’avais eu l’idée de l’exosquelette dès la signature du premier accord en 2015. Mais la mission n’avait pas encore suffisamment de maturité à l’époque. Je savais qu’il fallait attendre un peu. La fin de l’accord était une belle opportunité, c’était le bon moment. Visuellement, c’était extrêmement impressionnant ! Cette jeune femme et ce duo de start-upers ont époustouflés les participants ! Nous n’étions ni dans le sensationnalisme ni dans le voyeurisme mais dans l’émotion. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Entreprise : Modis
  • Groupe : The Adecco Group
  • Activité : Services aux entreprises
  • Région : France
  • Effectifs : 2 300
  • Effectif TH : 63
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0,88
  • Accord agréé : 2018-2020 (2e accord)
  • Contacts : Gaëtan Marescaux, responsable mission Handicap – gaetan.marescaux@modis.com

La fiche technique

  • Nombre de participants : 150
  • Financements : Modis
  • Partenaires : agence de conseil en communication, société d’ingénierie (exosquelette)
Publié le 7 septembre 2018