Le groupe CETIH sollicite l’Agefiph pour structurer sa démarche handicap

Depuis 2021, le groupe CETIH est devenu « société à mission ». Ce statut permet d’associer au projet économique les notions d’utilité et de responsabilité à travers une raison d’être, officiellement inscrite dans son projet d’entreprise : « S’engager pour une entreprise et un habitat harmonieux, durables et tournés vers l’humain ».

Pour cette entreprise industrielle, spécialisée dans les secteurs de l'enveloppe de l'habitat (fabrication de portes d’entrées, de fenêtres…) et la rénovation énergétique, cette démarche s’inscrit dans la continuité d’une politique RSE initiée il y a une quinzaine d’années.  L’emploi et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap s’inscrivent dans ce projet. « Nous avons toujours agi dans ce domaine, mais en 2022, nous avons souhaité accélérer sur le sujet car, dans ce domaine, les actions ponctuelles, l’enthousiasme et la conviction ne suffisent pas, explique Anne-Claire Périn, DRH. Pour avancer, il est indispensable de structurer la démarche, de se fixer des trajectoires et de coordonner les actions engagées. » Cette volonté a conduit l’entreprise à réaliser un diagnostic-action avec l’Agefiph.

Pendant l’été 2023, un travail d’analyse est réalisé avec des acteurs clés (managers, salariés, représentants du personnel) de huit sites du groupe afin d’identifier les leviers et les freins au déploiement d’une politique handicap. Un référent handicap est désigné sur chaque site tandis que des groupes de travail sont constitués pour réfléchir sur différentes thématiques : l’intégration de collaborateurs en situation de handicap, l’accompagnement, le maintien en emploi, les actions de sensibilisation et de formation. « Un travail préparatoire a été réalisé en amont pour mobiliser les ressources humaines et les managers », précise Anne-Claire Périn.

Le groupe se fixe par ailleurs un objectif global : dépasser le seuil des 6 % de travailleurs handicapés à l’horizon 2025. Son taux d’emploi est alors légèrement inférieur à 5 %. L’enjeu est de définir un plan d’action complet et de mettre l’entreprise en ordre de marche en vue de la signature d’une convention avec l’Agefiph.

« Avant d’initier cette démarche, nous n’étions évidemment pas restés inactifs sur le sujet du handicap », souligne la DRH. Pour impulser la dynamique en interne et sensibiliser ses équipes, l’entreprise s’attache donc à valoriser les actions qu’elle a engagées. Elle a notamment réalisé un reportage consacré au maintien dans l’emploi de Pierre-Yves, un ancien menuisier entré chez CETIH 30 ans auparavant. Victime de problème de dos, il a bénéficié d’un reclassement au sein du site « Portes Bois », où il encadre aujourd’hui des apprentis. « Il a bénéficié de différents aménagements de son poste de travail et été formé comme tuteur, détaille Anne-Claire Périn. C’est un très bel exemple qui vise à rassurer les collaborateurs encore très réticents à faire reconnaître leur handicap. » 

Pour être efficace, il faut aussi aller chercher les aides et les expertises extérieures et avoir le réflexe de travailler avec toutes les parties prenantes, dont l’Agefiph. » 

TÉMOIGNAGE 

Anne-Claire Périn, DRH du groupe CETIH

« La prise en compte du handicap est une question d’engagement collectif »

Le handicap est un sujet complexe qui renvoie à des situations extrêmement diverses et qui ne peut se satisfaire de la bonne volonté de quelques acteurs internes. Sa prise en compte est une question d’engagement collectif. Elle exige une mobilisation de tous les instants et suppose un véritable engagement de l’entreprise dans la durée.