Le Centre d'Education et de Sécurité Routière 38 propose à un conseiller en formation reconnu handicapé d’évoluer vers u
L’expérience
Fiche rédigée le 09/12/08
Évolution possible vers un poste de responsable
Michel* est recruté par le Centre d’éducation et de sécurité routière de l’Isère en septembre 2004. Âgé d’une cinquantaine d’année, cet ancien directeur d’auto-école, reconverti ensuite dans l’immobilier, est reconnu travailleur handicapé depuis une dizaine d’années en raison d’une maladie cardiaque. Son embauche comme conseiller en formation à destination des entreprises ne demande pas d’aménagement spécifique, si ce n’est un emploi du temps légèrement adapté : contrairement aux autres conseillers, Michel assure lui-même une partie du suivi administratif de ses dossiers, ce qui lui évite d’être tous les jours sur la route. Car son métier suppose de fréquents déplacements dans le département. Courant 2007, Alain Maeder, gérant du CESR 38, lui propose d’évoluer vers le poste de responsable du pôle de formation professionnelle, une fonction plus sédentaire, moins stressante qui correspond à la fois à son potentiel et à ses aspirations en termes d’évolution professionnelle.
Un investissement important pour l’entreprise
Pour permettre cette transition, un complément de formation est toutefois nécessaire car Michel va être amené à manager une équipe et à gérer un secteur commercial. Le centre lui propose une formation diplômante de responsable d’unité (niveau bac+3). Pendant un an, il suivra des cours à Lyon à raison de deux jours par semaine, complétés par un travail à distance en e-learning. La seule difficulté concerne le financement. En effet, le projet, relativement onéreux, grève lourdement le budget du plan de formation de l’établissement qui doit, parallèlement, veiller chaque année à maintenir le niveau de connaissances de ses propres formateurs. Au cours d’une rencontre avec un conseiller Cap emploi sur un tout autre dossier, Alain Maeder évoque la situation. « On m’a alors expliqué que la démarche que nous étions en train d’engager correspondait tout à fait à un dispositif expérimental d’accompagnement dans la vie au travail récemment mis en place par l’Agefiph. À ce titre, nous pouvions bénéficier d’une aide financière », raconte-t-il.
Un cas typique pour l’Agefiph
Un cabinet privé, mandaté par l’Agefiph, confirme la pertinence du projet dans l’optique d’une démarche d’accompagnement dans la vie au travail. S’il devait conserver son poste actuel, Michel pourrait, à terme, rencontrer des difficultés dans son travail du fait de son état de santé. Plus sédentaire et moins stressant, le poste d’encadrement envisagé correspond à la fois à son expérience professionnelle et aux besoins de l’entreprise. Un cofinancement du projet de formation par l’Agefiph est donc tout à fait justifié. Il permettra par ailleurs au CESR 38 de préserver sa capacité de financement des formations indispensables à ses autres salariés.
Une période de transition assurée
Michel démarre sa formation en mars 2008. Elle doit s’achever en février 2009, date à laquelle il pourra investir ses nouvelles fonctions. Dans l’intervalle, il continue à occuper, en binôme avec son successeur, son ancien poste de conseiller en formation. La transition est donc assurée.
« La question du handicap n’a pas du tout été le déclencheur dans cette démarche, conclut Alain Maeder. Nous avions d’ailleurs presque oublié que Michel bénéficiait d’une reconnaissance. Nous avons d’abord raisonné en fonction des besoins de l’entreprise et des compétences du salarié. Les choses se sont faites le plus naturellement du monde. »
* Pour préserver l'anonymat de la personne, le prénom a été changé
Le témoignage
Maeder Alain, gérant
« Nous avons mené sans le savoir une démarche préconisée par l’ »
« Parmi nos salariés, nous comptons quatre collaborateurs reconnus travailleurs handicapés, mais le handicap n’a jamais été une problématique spécifique pour nous. Avec le temps, on l’oublie pour ne retenir que les compétences du salarié. Dans le cas de Michel, nous avons simplement mené, sans en avoir conscience, une démarche préconisée par l’
pour assurer l’évolution professionnelle d’un salarié handicapé et anticiper sur d’éventuelles difficultés à venir liées à son état de santé. »
La fiche d'identité de l'entreprise
- Groupe : École de Conduite Française (ECF)
- Entreprise : CESR 38 - ECF
- Activité : école de conduite
- Région : Rhône-Alpes
- Effectif entreprise : 48
- Effectif TH de l'entreprise : 4
- Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0
- Accord d’entreprise : NON
- Convention Agefiph : NON
- Contact : Maeder Alain (gérant) :
ecf38@wanadoo.fr - Mise à jour : 20/01/2009
La fiche technique
- Nombre de salariés concernés : 1
- Type de handicap : maladie invalidante
- Aménagements :
- techniques : non
- organisationnels : oui
- de formation : oui
- Financement : CESR 38, Agefiph
- Partenaires : cabinet de consultant missionné par l'Agefiph