Témoignage Entreprise

La cuisine par l’apprentissage

Depuis son adolescence, Anthony souhaitait devenir cuisinier. Un projet rendu possible grâce à un contrat d’apprentissage adapté. Parcours d’un jeune très motivé.

Anthony Angibaud
Aquitaine
Se former / 17 ans

L’envie de travailler

Anthony Angibaud fait partie de ces jeunes qui ont intégré un apprentissage qui s’étend sur trois ans. Originaire de Saint-Quentin-de-Baron près de Libourne, cet adolescent de 17 ans a rencontré depuis l’enfance d’importantes difficultés liées à l’écriture et la lecture. Il était auparavant à l’IME de Coutras où il s’essayait à divers ateliers de menuiserie et de cuisine. « À 14 ans, j’ai demandé à mon éducateur de faire des stages dans le domaine de la cuisine, explique Anthony. Je voulais déjà travailler » .

Des conditions d’accueil spécifiques

La Maison Familiale et Rurale du Ribéracois accueille à Vanxains (24) de jeunes handicapés dans le cadre du CAP Agent Polyvalent de Restauration (APR) que l’établissement propose en apprentissage. Pour permettre une meilleure intégration de ces jeunes, David Laher, responsable de cette formation qui n'est pas réservée aux handicapés, a mis en place des conditions d’accueil bien spécifiques : « Nous avons conçu une procédure d’accueil de chaque jeune handicapé sur 3 jours, hors période scolaire. Ceci a permis de connaître le jeune, sa famille, d’identifier ses difficultés, de le mettre en situation professionnelle, de présenter la formation, et de le mettre aussi en confiance. Au terme de ces 3 jours, je mène un entretien de restitution avec le jeune pour qu’il s’exprime librement sur sa perception de ses propres difficultés. »

Apprendre un métier…

Anthony prépare depuis plusieurs mois, au sein de la Maison Familiale et Rurale, le métier de cuisinier en collectivité. Son emploi du temps s’organise autour d’une semaine de cours et de trois semaines à l’école de gendarmerie de Libourne où il apprend son futur métier sur le terrain auprès d’employés expérimentés. « Dans l’équipe, je m’occupe de la production et de la mise en place des plats froids pour 700 personnes, ajoute-t-il, j’aime bien aller travailler là-bas, les chefs sont sympas et l’humour est toujours présent. »

… pour trouver un emploi

Même constat à la Maison Familiale et Rurale où les 35 heures de cours hebdomadaires lui permettent de rattraper le retard accumulé depuis dix ans. « Depuis que je suis ici, j’ai fait beaucoup de progrès et les formateurs sont toujours derrière nous pour nous aider » , conclut Anthony qui, une fois son CAP en poche, compte décrocher un boulot fixe et y préparer, pourquoi pas, sa spécialité, le poulet basquaise !

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Publié le 16 septembre 2010