La clinique Le Petit Colmoulin accompagne une jeune aide-soignante dans sa reconversion professionnelle

L'expérience

Fiche rédigée le 12/12/08

Faux départ professionnel du fait de la maladie

Marion a 26 ans lorsqu’elle est embauchée comme aide-soignante à domicile par la clinique Le Petit Colmoulin, un établissement du groupe Générale de Santé, implanté à Harfleur, près du Havre. Dès les premières semaines, la jeune femme, atteinte de diabète, rencontre de grosses difficultés dans son travail qui nécessite de fréquents déplacements. Elle finit par se mettre en arrêt de travail et prend contact d’elle-même avec l’association rouennaise Handiciper qui l’encourage à prévenir son employeur de la situation. Lors d’un entretien avec la responsable des ressources humaines de l’époque, il ressort qu’outre ses problèmes de santé, Marion, très déprimée, n’est pas à l’aise dans son travail et souhaite s’orienter différemment. La médecine du travail confirme que le poste qu’elle occupe n’est pas adapté à sa pathologie qui entraîne une grande fatigabilité. Il faut donc envisager un reclassement.

Une réorientation vers le métier de préparatrice en pharmacie

La réflexion engagée entre la clinique, l’association et Marion. Il lui est proposé de faire un bilan de compétence pour définir sa nouvelle orientation. Au terme de la démarche, il est décidé que Marion se dirigera vers le métier de préparatrice en pharmacie, une spécialité qui l’intéresse, qui impose un rythme de travail moins lourd et qui correspond à un besoin de son employeur. Pour acquérir les compétences nécessaires, Marion doit suivre une formation en alternance de deux ans à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen. Elle est donc présente une semaine sur deux à la clinique et doit, par ailleurs faire des stages en officine.

Une démarche bien accompagnée

Le montage de l’opération est assuré par l’association Handiciper qui recourt au Fongecif pour financer la formation. Parallèlement, la médecine du travail aide Marion à faire les démarche pour obtenir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. « Ayant été bien accompagnée, je n’ai pas eu d’appréhension à demander cette reconnaissance. Je crois que lorsqu’on a trop de difficultés dans son travail du fait de sa santé, il ne faut pas le cacher. Il faut faire la démarche car le plus important, c’est d’être bien dans son métier », confie-t-elle.

Retour à la clinique après un an de spécialisation

Parvenue au terme des deux années de formation, Marion doit repasser deux modules qu’elle n’a pas réussis du premier coup, mais elle reste toujours aussi enthousiaste quant à son projet. Elle suivra ensuite une année de spécialisation à Lille afin de pouvoir exercer en milieu hospitalier. Cette troisième année sera cofinancée par l’Agefiph. Après quoi, elle réintègrera définitivement la clinique qui aura été regroupée, d’ici là, avec un autre établissement de Générale de Santé au Havre. Le groupe a, entre temps, signé un accord d’entreprise sur l’emploi des personnes handicapées.

« Marion nous apparaît aujourd’hui rayonnante. Son état de santé s’est beaucoup amélioré et elle n’a pratiquement pas eu d’arrêt de travail ces deux dernières années. Elle a choisi la bonne voie car les établissements ont beaucoup de mal à trouver des préparateurs en pharmacie », indique Agnès Lévesque, responsable RH qui suit aujourd’hui le dossier de la jeune femme.

Le témoignage

Lévesque Agnès, responsable

RH

 et paie

« Une réorientation qui intervient à point nommé »

«Je n’ai pas suivi le parcours de Marion depuis le départ, mais je peux constater aujourd’hui la réussite de ce reclassement qui sera totalement finalisé lorsqu’elle aura terminé sa spécialisation pour exercer en milieu hospitalier. Cette réorientation intervient à point nommé, en tout début de carrière. Elle lui assurera un équilibre que son précédent métier ne lui offrait pas, qui plus et dans une profession indispensable dans tout établissement de soin. La réussite doit beaucoup à l’efficacité de l’association Handiciper. »

La fiche d'identité de l'entreprise

• Groupe : Générale de Santé
• Entreprise : Clinique Le Petit Colmoulin
• Activité : Clinique
• Région : Normandie
• Effectif entreprise : 21 000 (effectif Général de Santé France)
• Effectif etablissement : 600
• Effectif TH de l'entreprise : 470
• Unités valorisables au titre de la sous-traitance : nc
• Accord d’entreprise : OUI
• Convention Agefiph : NON
• Contact : Lévesque Agnès (responsable RH et paie) :
  agnes.levesque@pcm.gsante.fr
• Mise à jour : 02/02/2009

La fiche technique

• Nombre de salariés concernés : 1
• Type de handicap : maladie invalidante
• Aménagements :
  • techniques : non
  • organisationnels : non
  • de formation : oui
• Financement : GDS, Agefiph
• Partenaires : association Handiciper, médecine du travail