Immunotech forme et intègre deux candidats dans le cadre du programme FIAM
Un dispositif né au sein d’un groupe industriel
Filiale du groupe américain Beckmann Coulter, la société Immunotech emploie un peu plus de 300 personnes à Marseille. Elle est spécialisée dans la conception, le développement, la fabrication et la commercialisation de réactifs pour la recherche et le diagnostic de pathologies telles que le HIV, les cancers, les leucémies ou encore la Covid. L’entreprise est engagée dans une politique de promotion de la diversité. Elle souhaite notamment développer l’emploi des personnes handicapées.
C’est dans ce contexte qu’elle est sollicitée, début 2022, pour participer à un programme de formation interentreprises visant à préparer aux métiers de l’industrie des personnes handicapées en reconversion ou éloignées de l’emploi n’ayant pas les prérequis pour travailler dans ce secteur.
Ce programme, baptisé FIAM (Formation interentreprises d'adaptation aux métiers), a été initialement imaginé et développé au sein du groupe STMicroelectronics par Claude Boumendil, qui en était le directeur RSE. Il a depuis été déployé dans toute la France dans le cadre du Plan d'investissement dans les compétences (PIC). A la tête de la structure 1clusion qu’il a créé, Claude Boumendil en est aujourd’hui le coordinateur au sein d’un consortium réunissant différents acteurs en partenariat avec l’Agefiph.
Un accompagnement individuel dans un cadre collectif
« L’objectif est d’identifier, avec nos partenaires, des métiers industriels en tension sur un territoire donné puis de mettre en place des sessions de formation en lien avec les entreprises concernées pour préparer des candidats à l’embauche », explique l’initiateur du projet. Pensé à l’origine pour former des opérateurs en salle blanche chez STMicroelectronics, le programme FIAM s’applique aujourd’hui à une grande diversité de métiers : conducteur d’équipement industriel, dessinateur-projeteur, agent logistique…
Chez Immunotech, la démarche a permis l’embauche de deux candidats : Léa, une jeune femme d’une vingtaine d’années tout juste sortie d’une scolarité difficile, et Lionel, la cinquantaine, éloigné de l’emploi suite à un accident de la vie. Tous deux ont été préparés puis recrutés sur des postes d’opérateurs de conditionnement en charge du remplissage, de l’étiquetage puis du packaging des flacons de réactifs fabriqués dans les laboratoires de l’entreprise.
« Le programme de formation fonctionne comme un sas de sécurité : il propose un cadre rassurant pour les candidats comme pour le futur employeur », note Elodie Stamm, DRH chez Immunotech. Le cursus proposé intègre pour chaque candidat un accompagnement individuel, notamment au plan psycho-pédagogique, une remise à niveau ainsi que des périodes de formation et d’immersion en entreprise en vue d’acquérir les prérequis nécessaires pour accéder au métier ciblé.
Un sas de sécurisation
Avec d’autres stagiaires, Léa et Lionel ont suivi une formation de quatre semaines, au cours de laquelle ils ont peaufiné leur projet professionnel. Cette phase de remobilisation, réalisée en petit groupe leur a permis de reprendre confiance en eux, d’apprendre à se présenter, à parler de leur handicap et à valoriser leurs qualités professionnelles. Le financement de cette première étape est assuré par l’Etat via l’Agefiph dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. C’est au cours de cette période que les stagiaires sont été orientés vers Immunotech. « Il s’agit vraiment de partir de la personne pour identifier le terrain d’accueil en tenant compte de la globalité de sa situation : handicap, situation sociale… », souligne Claude Boumendil.
Les stagiaires ont ensuite abordé le « sas de sécurisation » proprement dit : tout d’abord une période de formation initiale de 4 semaines sur les postes identifiés chez Immunotech, puis une mission en situation de travail réelle de huit semaines. Selon la configuration du projet, cette dernière période peut se dérouler dans le cadre d’un Contrat d'insertion professionnelle intérimaire (CIPI) ou d’une mise à disposition. « Cette phase transitoire est l’occasion d’une découverte mutuelle progressive entre les futurs embauchés, l’équipe et le management, précise Elodie Stamm. Côté entreprise, nous avons toujours face à nous des interlocuteurs prêts à répondre à nos interrogations. »
Une fois leur qualification professionnelle obtenue, Léa et Lionel ont pu directement enchaîner sur une période d’intérim. « Nous espérons qu’elle pourra se transformer en CDI, au moins pour l’un d’entre eux », conclut la DRH.
TÉMOIGNAGE
Elodie Stamm, DRH et présidente d’Immunotech « Le dispositif permet de prendre le temps d’intégrer les candidats »
C’était notre première expérience du programme FIAM. J’espère qu’il y en aura d’autres car le bénéfice est évident pour l’entreprise comme pour les personnes accompagnées. Le dispositif permet de prendre le temps d’intégrer les candidats, de les aider à trouver leurs marques. Cela a été assez rapide pour Lionel. Léa, qui manquait beaucoup d’assurance au départ, a été très soutenue et a beaucoup progressé.
FICHE D’IDENTITÉ
Entreprise : Immunotech
Groupe : Beckmann Coulter
Activité : Industrie
Région : PACA
Effectif : 300
Effectif TH : 13,55
Contact : Elodie Stamm, DRH et présidente d’Immunotech – estamm@beckman.com
Mise à jour : 02/11/2022
FICHE TECHNIQUE
Nombre de personnes handicapées concernées : 2
Type de handicap : nc
Aménagements
- techniques : non
- organisationnel : oui
- formation : oui
Financements : Agefiph, Etat, Malakoff Humanis
Partenaires : 1clusion, ValeurA, Cap Emploi 13