Témoignage Entreprise

Des parcours sécurisés avec Schneider Electric et la Plateforme Alternance Handicap

Afin de permettre aux demandeurs d’emploi handicapés d’accéder à l’alternance et à une qualification professionnelle, Schneider Electric, Cap Emploi 38 et trois autres employeurs ont créé en Isère un dispositif sur mesure permettant de sécuriser le parcours de candidats d’âges et de profils variés.


L'expérience

Fiche actualisée le 05/04/2018

Quatre grandes entreprises mobilisées

L’insertion professionnelle des personnes handicapées est un engagement de longue date chez Schneider Electric qui renégociera en 2018 son onzième accord de groupe. Pour répondre à une partie de ses obligations contractuelles en matière d’alternance et de ses besoins en recrutement, le leader mondial de la distribution d’énergie a initié en 2014, avec Cap Emploi 38, l’Agefiph et le soutien de la région Rhône-Alpes, la Plateforme Alternance Handicap (PAH). Elle intègre aujourd’hui trois autres employeurs, présents en Isère : Becton Dickinson, STMicroelectronics et Soitec. Ces entreprises sont elles aussi en quête de candidats à la professionnalisation dans des domaines aussi variés que la maintenance industrielle, l’électrotechnique, l’informatique, la logistique ou encore la domotique, les ressources humaines, la sécurité environnement, la gestion…
En charge du sourcing des candidats, Cap Emploi s’est associé, au sein de la PAH, les compétences de partenaires tel que Pôle Emploi et le centre de formation L’Escale dans le but de sécuriser l’entrée dans le parcours d’alternance en entreprise et de donner le maximum de chances de réussite aux participants. Le dispositif, qui se rôde progressivement,  accueille d’année en année 70 candidats en moyenne.

Maximiser les chances de réussite

Chaque année, courant mars, Cap Emploi convie quelque 70 candidats potentiellement intéressés à une journée d’information collective au cours de laquelle Schneider Electric et ses partenaires viennent présenter leur activité, leur politique handicap et les postes qu’ils proposent en alternance. Le jour même, les candidats se positionnent sur un ou plusieurs des postes présentés. Dès la semaine suivante, ils passent des tests de personnalité, d’aptitudes et réalisent un premier entretien. Une deuxième rencontre individuelle est organisée avec les personnes retenues, soit environ la moitié de l’effectif initial.
Avant de signer leur contrat de professionnalisation – qui ne débute qu’à la rentrée suivante – et afin de valider les choix des candidats comme des entreprises, la PAH met en place des sessions de remise à niveau, en maths, anglais, français (jusqu’à 4 semaines) pour ceux qui en ont besoin et des stages en entreprise (jusqu’à 5 semaines), sous la forme de contrat d’aide et de retour à l’emploi durable (CARED). Ces stages s’étalent d’avril à juillet. Pour les futurs alternants, c’est l’occasion de rencontrer les équipes, de s’acclimater à un nouveau rythme de travail et de vérifier que leur état de santé est compatible avec le poste visé. Pendant cette période, chaque candidat est suivi individuellement par un conseiller Cap Emploi, qui peut éventuellement détecter certains écarts à combler.

De 3 à 4 embauches chaque année

De son côté, Schneider Electric a instauré un dispositif d’intégration dédié. Avant son intégration en contrat de professionnalisation, le stagiaire rencontre systématiquement son futur manager, le médecin du travail, le service RH et la mission Handicap. « Le but est de faire le point sur les besoins éventuels d’aménagement du poste. La plupart du temps, les candidats s’autocensurent ou hésitent à demander quelque chose. C’est à nous de créer les conditions de la confiance », insiste Rocco Sanfilippo, responsable Insertion Handicap.
Des points à date peuvent ensuite être renouvelés en cas de besoin, mais sans être systématisés. Les aménagements sont suivis par le service santé et sécurité au travail et les infirmières du site. Cela a notamment été le cas pour une jeune femme, recrutée en alternance à la rentrée 2017 sur un master qualité sécurité environnement (QSE). « Elle souffre de problèmes de dos. Nous l’avons donc équipée à l’école, d’un fauteuil ergonomique, et dans son bureau, chez Schneider Electric, d’une table élévatrice et d’un siège assis-debout », explique le responsable Insertion Handicap.
A l’issue du parcours initié par la PAH, 10 à 12 alternants en moyenne obtiennent leurs diplômes. « Chaque année, grâce au dispositif, nous réalisons 3 à 4 embauches sur l’objectif de 15 recrutements fixé dans le cadre de notre accord de groupe. Tous les besoins ne sont donc pas pourvus mais l’initiative reste très positive ! », conclut Rocco Sanfilippo.

Le témoignage

Rocco Sanfilippo, responsable Insertion Handicap chez Schneider Electric

« Nous souhaiterions étendre la PAH à d’autres entreprises et essaimer dans d’autres régions »

« Nous aimerions étendre la PAH à d’autres entreprises en Isère. Plus nous serons nombreux et plus nous serons en capacité d’offrir des débouchés et des perspectives variés afin de laisser le moins de candidats possible sur le bord de la route, faute de postes adaptés à leurs profils. Notre souhait serait aussi d’essaimer cette expérience réalisée avec Cap Emploi 38 dans les autres départements de France où nous sommes implantés et où les besoins sont les mêmes qu’en Isère. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Entreprise : Schneider Electric
  • Groupe : Schneider Electric
  • Activité : énergie
  • Région : France
  • Effectifs : 17 000
  • Effectif TH : 650
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 2,93 %
  • Accord agréé : 2016-2018 (10e)
  • Contact : Rocco Sanfilippo, responsable Insertion Handicap – rocco.sanfilippo@schneider-electric.com

La fiche technique

  • Nombre de personnes handicapées concernées : nc
  • Type de handicap : tous types
  • Aménagements :
    - techniques : oui
    - organisationnels : oui
    - formation : oui
  • Financements : Schneider Electric
  • Partenaires : Cap Emploi 38 Ohé Prométhée, L’Escale, Agefiph
Thématique
Publié le 23 mai 2018