Témoignage Entreprise

Brake France Service construit un planning de travail sur mesure pour une assistante de direction handicapée

Recrutée au siège administratif de Brake France Service, à Grigny, une salariée voit son poste aménagé pour respecter son rythme de travail particulier du fait d’une grande fatigabilité liées à une maladie rare.

L'expérience

Fiche rédigée le 06/07/11

Un poste d’assistante à pourvoir

Filiale du groupe anglais Brake, Brake France Service est spécialisée dans la conception et la distribution de produits alimentaires (frais, surgelés et épicerie) à destination des collectivités (hôpitaux, cantines scolaires…) et des restaurateurs indépendants.
Un  poste, dédié à la gestion des activités comptables, de l’informatique, de la téléphonie et à des missions de secrétariat pour les managers, se retrouve vacant au siège administratif de Grigny, au printemps 2011. Le responsable des ressources humaines du site voit là l’occasion d’ouvrir le poste à d’éventuels candidats handicapés. Il est vrai que le groupe a signé une convention avec l’Agefiph en 2009, avec pour objectif d’intégrer 10 nouveaux collaborateurs handicapés chaque année, et que l’ensemble des managers a été sensibilisé à la question.

Des compétences plus importantes que la maladie

Comme le veut la procédure, l’offre d’emploi est adressée à Sylvie Lepage, chef de projet en prévention des risques et management du handicap de l’entreprise. Celle-ci la diffuse sur un site Internet spécialisé et reçoit bientôt plusieurs candidatures. Deux d’entre elles sont présélectionnées par Gilbert Mazet, directeur des technologies, auprès de qui la personne recrutée sera amenée à travailler. Le choix définitif se porte sur Rachel*, dont l’expérience professionnelle, la personnalité et l’approche humaine ont séduit. Lors de son entretien, la candidate parle ouvertement de son handicap : elle souffre d’une maladie orpheline qui occasionne une grande fatigabilité et restreint ses capacités de travail au-delà de 16h30, au point de rendre dangereux un retour trop tardif à son domicile en voiture.
Convaincu des capacités de la candidate, Gilbert Mazet est prêt à réorganiser le poste en conséquence et à adapter la charge de travail de sa nouvelle collaboratrice.

Une organisation du travail sur mesure

Le médecin du travail valide l’aptitude au poste de Rachel et ne prononce aucune restriction supplémentaire. Comme envisagé, le service RH répartit ses horaires afin qu’elle soit impérativement libérée à 16 h 30. Son temps de travail hebdomadaire se trouve ainsi légèrement inférieur à 35 h, mais le principe est accepté. L’assistante arrive plus tôt le matin, prend une pause déjeuner d’une heure - au lieu d’une heure trente comme ses collègues - et peut, de cette manière, quitter l’entreprise à l’ heure dite. Elle travaille en binôme avec une collègue, la seule dans le service à être informée de son handicap. Les autres salariés sont cependant avisés de ses horaires particuliers afin de « lever tout non-dit ou rancœur », indique Sylvie Lepage.
De son côté, Gilbert Mazet s’est engagé à lui distribuer le travail en temps et en heure, afin d’éviter les dépassements d’horaires. L’éventualité d’un co-voiturage avait été initialement imaginée pour prévenir les risques liés à la conduite en fin de journée, mais cette hypothèse a été rendue superflue par la réorganisation du poste.

Une embauche révélatrice d’une évolution des mentalités

Un mois après l’intégration de Rachel, son supérieur se dit très satisfait de ses débuts dans l’entreprise. « Son rythme est différent de celui des autres, mais il s’agit bien d’organiser le travail en fonction de ce qu’elle est et non de ce que nous voudrions qu’elle soit, de manière à ce que l’ensemble des tâches soit réalisé. »
Très volontaire, la nouvelle assistante s’est rapidement habituée à son environnement de travail et son poste semble parfaitement dimensionné. De son côté, Sylvie Lepage se félicite d’avoir pu réaliser ces adaptations dans un contexte culturel où les habitudes incitent davantage « à rester plus tard le soir » . « C’est bien la preuve que les mentalités changent », se réjouit-elle.
Au terme de sa première convention avec l’Agefiph, Brake France Service est en passe de remplir ses engagements à 3 recrutements près : 17 collaborateurs handicapés - au lieu des 20 initialement prévus – ont rejoint le groupe en deux ans.

* pour des raisons de confidentialité, le prénom a été modifié.

Le témoignage

Sylvie Lepage, chargée de projet en prévention des risques et management du handicap

portrait

« De nouvelles embauches dans tous les secteurs du groupe »

« Avant de nous engager dans la convention avec l’Agefiph, nous avons interrogé les salariés sur leurs représentations du handicap. Curieusement, ceux qui appartenaient aux métiers dits « commerciaux » étaient convaincus que l’autre grand secteur d’activité de l’entreprise, la logistique, était plus compatible avec l’accueil de salariés handicapés… et inversement ! Aujourd’hui, nous sommes fiers de constater que les nouvelles embauches ont été réalisées partout. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Groupe : Brake France Service
  • Entreprise : Brake France Service (Grigny)
  • Activité : Commerce
  • Région : Ile-de-Frzance
  • Effectifs groupe : 1 877
  • Effectifs TH groupe : 53
  • Effectifs établissement : 50
  • Effectifs TH : 2
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 3,53
  • Convention Agefiph : oui (2009-2011)
  • Contact : Sylvie Lepage (chef de projet en prévention des risques et management du handicap) -
    sylvie.lepage@brake.fr
  • Mise à jour : 20/10/11

La fiche technique

  • Nombre de salariés concernés : 1
  • Type de handicap : maladie invalidante
  • Aménagements :
  • Techniques : non
  • Organisationnel : oui
  • Formation : non
  • Financements : Brake France Service
Publié le 21 octobre 2011