J'ai le bon profil - Conférence tour Toulouse
En présence de Muriel Darras, comédienne de la compagnie de théâtre du Grenier de Toulouse, Christophe Debard, Responsable du ProtoSpace d'Airbus à Toulouse, Rémi Garcia, Gérant et Directeur de l’entreprise SO'Lifes et Marion Peyronnet, joueuse de rugby féminin au Stade Toulousain et exploitante dans une entreprise de transports.
CONFÉRENCE TOULOUSE
Le 15 octobre 2019
15ème étape de Conférence Tour de l’Agefiph, en partenariat avec Le Monde, animée par Isabelle Hennebelle, journaliste.
En présence de Muriel Darras, comédienne de la compagnie de théâtre du grenier de Toulouse, Christophe Debard, responsable du Protospace d’airbus à Toulouse, Remi Garcia, gérant et directeur de l’entreprise So’Lifes et Marion Peyronnet, joueuse de rugby féminin au stade de Toulouse et exploitante dans une entreprise de transports.
Après avoir présenté le contexte de la conférence, Isabelle Hennebelle donne la parole à Kristel Hamon, directrice communication Agefiph. Celle-ci commence son discours en présentant l’Agefiph qui est une association chargée de proposer des services et des aides financières pour compenser les conséquences du handicap. Cela fait 30 ans qu’elle agit aux côtés des entreprises et des pouvoirs publics pour les soutenir dans la prise en compte des besoins particuliers des personnes en situation de handicap. 14 délégations régionales travaillent au plus près du terrain pour permettre aux personnes handicapées de développer des parcours professionnels. L’Agefiph soutient les innovations et produit des données permettant de dresser un bilan des progrès réalisés par les acteurs de l’emploi, la formation et les entreprises pour développer une société inclusive.
Elle ajoute que le Conférence Tour permet d’écouter plusieurs intervenants sur les sujets d’emploi et de handicap. L’idée est de chercher et trouver les solutions pour faire de l’inclusion dans l’emploi une réalité. Toutes les étapes ont été riches ce pourquoi elle invite les participants à visionner les vidéos de toutes les conférences réalisées depuis 2 ans.
Suite à cette présentation, Marc Dujardin, délégué régional Agefiph, prend la parole. Il remercie les participants, les organisateurs et les intervenants de la conférence mais aussi l’équipe de délégation régionale Agefiph Occitanie pour leur engagement dans la mission et leur travail de qualité. Il rappelle que la thématique fondamentale de la conférence est la notion d’inclusion. L’inclusion est une notion majeure portée par le gouvernement et au cœur des débats concernant les personnes porteuses de handicap. Selon lui, la société doit être inclusive pour accueillir chacun de ses membres, sans distinction, en leur offrant une place de plein droit en son sein. Une société inclusive répond et donne la possibilité aux personnes handicapées de posséder les atouts nécessaires pour réussir leur vie.
Afin de montrer que cette notion d’inclusion existe déjà dans la région, il évoque le PRITH (plan régional d’insertion des personnes handicapés), un large collectif de partenaires institutionnels, économiques et sociaux garants de la question du handicap. Aussi, il explique que la délégation régionale Agefiph développe des actions de sensibilisation et de formation auprès des acteurs de droit commun. La perspective de 2020 est d’ouvrir cette sensibilisation sur le handicap pour que ces acteurs intègrent, dans leurs dispositifs, la question du handicap.
Pour continuer, Marc Dujardin ajoute que l’entreprise est un enjeu à considérer car il n’y a pas d’inclusion sans travail. Ainsi l’Agefiph propose le Réseau des référents handicap qui offre un espace d’échanges, d’expériences et de bonnes pratiques pour faire progresser au sein des entreprises l’inclusion des personnes handicapées. Ce sont souvent des personnes en déficit de qualification, ainsi, c’est un enjeu majeur pour elles d’acquérir des compétences. Il souligne qu’aujourd’hui le Pacte régional d’investissement dans les compétences traite la question du handicap de façon transversale. Des engagements forts au nom de l’égalité et la non-discrimination demeurent une prise en compte du handicap sur l’ensemble du dispositif classique de formation.
Il conclut ses propos en disant que les progrès restent à faire et l’objectif de cette réunion est de revisiter les pratiques professionnelles en soutenant les innovations.
Isabelle Hennebelle rebondit sur ces dernières phrases et assure qu’il faut chercher ensemble de nouvelles solutions pour que l’on puisse construire, sur le marché du travail, un univers qui soit plus inclusif qu’il ne l’est aujourd’hui. Après avoir remercié et présenté les intervenants, elle anime le débat en posant des questions à chaque intervenant. Voici les propos qu’ils ont tenus dans leurs réponses.
Rémi Garcia est le gérant de l’entreprise So’Lifes, une société spécialisée dans les services à la personne basée à Montpellier. Cette société propose un accompagnement pour répondre aux difficultés techniques et humaines de l’emploi pour les personnes lourdement handicapées. Selon lui, l’inclusion est une définition mathématique. C’est le rapport entre deux ensembles dans lequel l’un est totalement compris dans l’autre. S’il n’y a pas d’inclusion c’est qu’il y a de l’exclusion car le stade intermédiaire n’existe pas. Au cours de sa vie, il a remarqué que l’inclusion permet d’acquérir une citoyenneté à part entière, pour que chacun puisse s’exprimer, et permet à la société d’évoluer.
Dans le monde du travail se posent deux niveaux de problématique. Il y a un problème systémique. Celui où tout est organisé à la base, pour exclure une partie de la population ; qui peut être réglé par une intention et une volonté des décideurs. Le second, plus facile à gérer à court terme, est le problème d’accessibilité au sens large (locaux, transports, logements…) qui produit une grande disparité sur l’ensemble du territoire. Du fait d’une intégration difficile, l’inclusion l’est également.
Après son Master 2 en Droit, Gestion et Économie, il a rencontré des difficultés dans sa recherche d’emploi. De ce fait, il a créé sa propre entreprise. Sa chance fut de pouvoir créer, de façon organisationnelle et systémique, son poste de travail par rapport à son handicap et les compensations dont il a besoin.
Pour pallier ce manque d’inclusion, la notion d’effort pour chacun est primordiale. De plus, la personne concernée doit être consciente de ses capacités et ses qualités pour les travailler. En étant consciente de son handicap et ses limites, elle pourra trouver les compensations qui rassurent l’employeur. Cette envie de vouloir se projeter dans la société doit venir de l’individu au-delà de son handicap. Il faut se connaître, connaître son environnement et essayer de maitriser cet ensemble. Il rappelle qu’il existe néanmoins des acquis pour favoriser l’inclusion notamment grâce à l’Agefiph qui apporte des aides humaines et des aides techniques.
Ce que l’on peut estimer, même si cela varie d’un handicap à l’autre, c’est que la personne en situation de handicap peut développer des compétences comme la patience. Pour sa part, il a développé le « savoir s’entourer » qui est important en situation professionnelle, comme l’empathie et la bienveillance. Le handicap permet aussi de prendre du recul sur les choses, de relativiser et de gagner en autodérision. Pour lui, il est difficile de voir l’avant/après car son handicap est arrivé tôt mais quoi qu’il arrive il faut cultiver les compétences nées de difficultés rencontrées. Son conseil pour les personnes en situation de handicap serait de devenir un expert de son milieu en développant des qualités qui lui permettront de faire la différence. Avec les efforts nécessaires, elles deviendront uniques dans leurs domaines. Rémi Garcia poursuit en expliquant qu’il faut essayer de mettre en place en équilibre personnel, familial et autre, pour avoir la base de l’émancipation et de l’entreprenariat. Une fois qu’il est mis en place, les compétences peuvent être développées. Les aides mises à disposition, en France, comme la PCH ou l’Agefiph permettent de trouver un nouvel équilibre matériel et humain pour progresser et compenser les difficultés rencontrées au quotidien. Il faut persévérer, redoubler d’effort et connaitre ses difficultés pour les affronter à l’aide de ces organismes.
Le handicap en société est une chance car c’est une diversité. La diversité et la mixité de la société permettent d’inclure plus facilement et d’accepter les futures différences. C’est un apport pour tous en termes de valeurs et de compétences. Selon lui une société inclusive n’est pas une utopie, c’est une question de volonté. La mesure urgente et relativement simple pour cela est de créer un rappel permanant aux politiciens et décideurs du handicap. Cela permettrait que tous les thèmes de la société soient pensés en étant adaptés dès le départ aux personnes handicapées. Cela éviterait de tout revoir. De plus l’utopie se créer dès l’école. Si l’on ne mixte pas les classes d’enfants, il sera difficile d’imposer cette normalité à tous. Tout le monde passe par la case « école » et si, dès le plus jeune âge, chacun est éduqué et côtoie des personnes en situation de handicap, peut-être que les décisions qui seront prises à l’avenir seront plus inclusives.
Rémi Garcia a pu passer son baccalauréat dans un centre de rééducation. Par la suite, il a étudié à l’université de Montpellier en STAPS. C’est grâce aux professeurs investis qu’il a pu avoir un accompagnement personnalisé. En effet, il n’y a pas d’organisation structurelle qui s’occupe du suivi des personnes handicapées lors des études supérieures. Ils souhaitent que les décideurs soient mis en relation avec des personnes en situation de handicap pour obliger la mixité à l’assemblée nationale, dans les conseils d’administration, etc.… pour avoir une personne représentante du handicap qui pourrait parler au nom de tous les individus en difficulté.
Muriel Darras, formatrice en techniques théâtrales et improvisation auprès d’étudiants, donne sa définition de l’inclusion. Pour elle, l’inclusion est l’idée que tout le monde a sa place peu importe qui nous sommes. Or, dans la société d’aujourd’hui ce n’est pas le cas, pourtant, la différence est une force.
Le monde du travail ne favorise pas l’intégration. Les mentalités sont dures à changer. Par exemple, au théâtre, ce sont les femmes qui ont des difficultés à être incluses. Son métier est l’un des plus discriminants car les femmes ne sont jamais autant récompensées que les hommes. Elle explique qu’en plus d’être une femme, son physique n’est pas « dans la norme » et cela a été source de plusieurs remarques dans son milieu.
Pourtant, il faut aller au-delà de nos différences. Pour présenter ce propos, elle raconte qu’au lycée Françoise de Toulouse, la proviseure organise pendant une semaine, à l’aide d’un artiste, un projet artistique composé de classes mélangées avec la classe ULIS (jeunes en situation de handicap). C’est un projet qui fonctionne car il développe le dialogue et limite les préjugés.
Pour se diriger vers un monde du travail plus inclusif, il faut, dès le plus jeune âge, faire passer le message que tout le monde a le droit de faire un métier artistique. Les freins physiques et psychiques n’existent pas. Peut-être que les difficultés qu’engendre la différence ne permettent pas d’agir comme les autres mais la différence est une force et permettra de faire autre chose. Son message en tant que formatrice théâtrale, auprès des adolescents, est de dire que la différence fait la force. Par exemple, elle organise un spectacle qui se joue en hôpital avec des personnes en réinsertion. Elle explique que ces personnes ne sont là que pour elles, parce que le théâtre c’est travailler sur soi. Ce pourquoi tout le monde a sa place. Elle souhaite que les directeurs de théâtre le voient afin que le théâtre soit un art représentatif de la société.
Dans son milieu, des atouts peuvent émerger d’un manque d’inclusion au quotidien comme la persévérance, l’assurance et la confiance en soi. Son âge ne lui permet plus de jouer selon les « normes » du théâtre. Ainsi si on ne lui donne pas le travail, c’est elle qui doit le fournir. En conséquence, elle a créé un spectacle entièrement féminin, à l’encontre des codes, et ça a été un succès. À ce moment, son manque d’inclusion l’a aidé à insister. Muriel Darras explique que son public l’a portée et poussée à persévérer. La bienveillance est aussi la clé dans ce monde où l’inclusion est difficile. Même si elle reste toujours positive, elle avoue que ce manque d’inclusion l’a incitée à baisser les bras dans certaines situations. Les femmes doivent se battre et prouver plus. C’est une chance d’être une femme dans ce milieu car cette différence constitue sa valeur même si les portes sont difficiles à ouvrir.
La société inclusive n’est pas une utopie. Si, dès l’enfance, on mélange la mixité de tous, celle-ci devient une normalité. La société ne doit pas se refermer mais s’ouvrir. L’inclusion est possible mais il y a un grand travail à faire sur « l’ouverture à l’autre ». Selon elle, il est incroyable qu’il faille des lois pour inclure tel ou tel type de personne dans le milieu du travail. Pour encourager une personne à s’imposer malgré sa différence, Muriel Darras appuie sur le fait qu’elle est unique et que ça constitue sa force. Il ne faut pas écouter les personnes qui mettent des bâtons dans les roues mais être certains de ce que l’on veut faire. Elle en sera capable car elle est ce qu’elle est. La route est longue mais elle y arrivera.
Christophe Debard est ingénieur du Protospace, le laboratoire d’innovation d’Airbus. Amputé d’une jambe au niveau du tibia à la suite d’un cancer, il créer Print My Leg qui permet de créer et de personnaliser des prothèses de jambes grâce à une imprimante 3D. Selon lui, l’inclusion est l’égalité des chances quelles que soient nos différences. L’inclusion c’est casser les préjugés que l’on a sur la différence et la considérer comme une force.
Son handicap pouvant être caché, il n’a pas subi de discrimination directe. Il explique que son précédent employeur aurait avoué que s’il avait su dès le départ qu’il était amputé d’une jambe, il ne l’aurait pas embauché. Aujourd’hui, grâce à lui, la vision de son employeur sur le handicap a changé. Le plus gros déficit est le préjugé qu’on l’on porte sur la différence en général. Si on arrive à comprendre que le handicap permet de renforcer un individu sur plusieurs niveaux alors la société serait plus inclusive.
Il explique que les conférences sur le handicap dans les entreprises attirent en majorité des personnes déjà convaincues. L’impact est minime. Chez Airbus, ils organisent un temps où ils mixent des personnes porteuses de handicap avec des personnes sans handicap qui apportent leurs compétences techniques pour résoudre des problèmes. Dans ce cas-là, les gens ne viennent pas pour le handicap mais le découvrent. Ils comprennent alors que ces personnes ne sont ni faibles ni diminuées. Au contraire, ils voient les aspects positifs que la différence peut amener. Cette initiative appelée « Humanity Lab » est un temps de bénévolat durant lequel les gens travaillent sur des sujets tels que le handicap, l’humanitaire, l’environnement et l’éducation. Par exemple, des ingénieurs ont créé une prothèse de jambe qui peut être fabriquée avec une imprimante 3D et qui coûte moins de 50 euros à la fabrication. Cette prothèse permet aux personnes amputées d’une jambe de faire du sport. Grâce aux professionnels qui donnent de leurs temps et de leurs connaissances, ils trouvent des solutions d’amélioration. C’est la définition de l’inclusion, le fait de créer des solutions accessibles à tous. Grâce à ce projet, les préjugés sont cassés. C’est cet effet qu’il recherche, avoir un impact sur la vision du handicap et transformer cette vision négative.
Le fait d’avoir une prothèse l’a rendu différent. Grâce à cela, il s’est posé des questions sur le regard de l’autre et la santé. Il est conscient de sa chance d’être aujourd’hui en bonne santé et développe une philosophie de vie positive et optimiste. Il a pu creuser des sujets qui ne sont pas des priorités à l’âge adolescent et ses peurs lui ont permis de voir la vie différemment. Un handicap développe aussi la capacité de ne pas écouter ceux qui pensent qu’une personne handicapée ne peut pas réussir. Au contraire, son handicap lui a permis d’obtenir un travail dans un laboratoire d’innovation.
Lorsqu’il marche dans la rue avec sa prothèse, les gens pensent que sa vie est terrible et qu’il n’a pas de chance. Lorsqu’il pratique de la planche à voile, les gens pensent qu’il n’a pas eu de chance mais qu’il a pu dépasser ça grâce à son courage ainsi ça le rend exceptionnel. Il explique que les gens se trompent. Le fait d’avoir un cancer ne l’a pas rendu plus courageux mais l’a rendu plus vivant et ça n’a pas de prix. Sa mère est la première personne qui lui a permis d’avoir un changement de conscience et d’obtenir un esprit positif. C’est en voyant sa mère affectée par sa maladie que Christophe Debard s’est senti coupable et a eu envie de résoudre les problèmes qu’il avait causés. Il a cherché les choses positives autour de lui, même dans le cadre de l’hôpital. Sa mère a su retrouver le sourire ce qui l’a encouragé à mieux vivre son cancer et d’accepter le fait qu’il allait perdre sa jambe.
L’étape de l’accessibilité est obligatoire pour aller vers une société inclusive. L’étape la plus importante est le travail sur le préjugé. Il faut faire passer le message qu’être différent ne veut pas dire être plus faible. Au contraire il faut montrer la force derrière le handicap et l’avantage de cette différence. L’inclusion en société est possible. Le plus dur est de « désapprendre » toutes ces choses non fondés sur le handicap et casser tous les préjugés.
Le premier conseil à donner à une personne qui souffre d’un manque d’inclusion est de se connaitre soi-même et de ne pas s’identifier à son handicap. Ce ne sont pas que des « handicapés » car ce sont des personnes avant tout. En se connaissant au mieux on peut facilement faire abstraction des mauvais commentaires et développer ses points forts.
Beaucoup de choses peuvent être faites grâce à la technologie aujourd’hui. En développant des solutions techniques, on pourrait simplifier l’accessibilité aux moyens technologiques qui permettent de gommer certains handicaps. Son équipe et lui-même travaillent sur ce développement technologique mais de manière bénévole, ainsi, ils ne peuvent pas répondre à tous les problèmes. Cependant, il est convaincu que beaucoup de handicaps peuvent être réduits grâce aux moyens technologiques. Ce pour quoi il faudrait investir pour créer plus d’inclusion grâce à l’innovation technologique.
Le travail est à faire à tous les niveaux de la société.
Marion Peyronnet, joueuse de rugby et anciennement capitaine, explique que du point de vue sportif, l’inclusion est que tout le monde est au même niveau en matière de besoins et de ressources. Cela signifie que la chance est équitable.
Dans son milieu de travail, les travaux publics, la majorité des travailleurs sont des hommes. Cela a été difficile pour elle de faire sa place d’autant plus avec son jeune âge et son expérience minime comparée aux autres. Elle a dû s’imposer en contrôlant ses dires. On lui a souvent répété que le rugby n’était pas la place d’une femme. La seule réponse qu’elle puisse donner est : « venez voir ce que c’est, c’est totalement différent mais c’est plaisant à voir ». Elle voudrait que les gens voient et apprennent avant de tirer des conclusions trop rapides.
Pour que le monde du travail soit plus inclusif, il faut créer et adapter les postes en fonction des capacités des personnes. C’est une question de volonté. Si tous les moyens sont mis en œuvre pour répondre aux difficultés des personnes handicapées il n’y aurait plus de problèmes car leurs compétences intellectuelles ne sont en rien affectées.
Son manque d’inclusion lui a permis de développer sa persévérance et sa confiance en soi. Il faut garder sa positivité même si l’on rencontre des difficultés et chercher ses points d’amélioration et répondre aux remarques négatives. On ne doit pas écouter les personnes qui nous disent que l’on ne peut pas y arriver et garder son objectif en tête en s’entourant des bonnes personnes. Être une femme dans un milieu d’homme l’a rendue plus impliquée. Elle a toujours cherché à mieux faire.
Certains préjugés évoluent mais il faudrait que les chefs d’entreprises soient conviés à des conférences comme celles qu’organise l’Agefiph afin qu’ils prennent conscience de l’impact de leurs décisions. Peut-être l’inclusion demande de mettre en place des lois qui poussent les entreprises à recruter des personnes en situation de handicap, plus de femmes, … dans certains secteurs où il n’y en a pas. Elle reste optimiste quant à l’amélioration de l’inclusion en société. Les choses vont évoluer mais ça demandera du temps.
Pour encourager les femmes à s’imposer dans le monde professionnel, elle dirait qu’il faut avoir conscience de ses capacités, de garder son objectif et de ne jamais rien lâcher car le travail finit toujours par payer.