J'ai le bon profil - Conférence tour Fort-de-France
En présence de Guimette BOULINVAL, Directrice générale de l’AARPHA, de Laetitia DEFOI, Co-fondatrice de l’application Drepacare, de Gilles JEAN-BAPTISTE, Directeur de l’Urass, d’Edwin OTHON, référent qualité au sein de l’Association Lakansyel et du socio-anthropologue Louis-Félix OZIER-LAFONTAINE.
CONFÉRENCE FORT DE FRANCE
En présence de Guimette BOULINVAL, Directrice générale de l’AARPHA, de Laetitia DEFOI, Co-fondatrice de l’application Drepacare, de Gilles JEAN-BAPTISTE, Directeur de l’Urass, d’Edwin OTHON, référent qualité au sein de l’Association Lakansyel et du socio-anthropologue Louis-Félix OZIER-LAFONTAINE.
Quatrième étape du conférence tour organisé par l’Agefiph et le journal Le Monde, se déroulant à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de la Martinique pour parler de l’inclusion des personnes en situation de handicap et, plus particulièrement, sur la manière de changer les regards au sein de notre société.
L’engagement principal au sein de ce territoire est de faire évoluer le nombre d’apprentis en situation de handicap et ainsi faire des efforts auprès des jeunes en matière d’intégration. Prochainement, la mise en place de la ressource handicap formation qui s’adresse à tous les conseillers emplois formations qui ne sont pas spécialistes sur les personnes en situation de handicap.
Le but étant d’être un relai de sensibilisation auprès des chefs d’entreprises afin d’intégrer et faire comprendre comment intégrer les personnes handicapées au sein des entreprises.
Nous remarquons un véritable dynamisme de la collectivité sur le sujet, mobilisant tous les acteurs nécessaires à la mise en œuvre de l’inclusion dans le milieu professionnel avec une réelle volonté d’embarquer toutes les entreprises dans ce défi sociétal.
Plusieurs démarches sont à faire en termes de partenariats pour développer les dispositifs adaptés et une sollicitation de l’Etat pour mettre les aides au service de tous.
Il est essentiel de se poser les bonnes questions pour construire ensemble une société un peu meilleure et reconnaître le véritable intérêt pour les personnes handicapées de travailler avec le monde de l’entreprise.
Il y a quelques années, il était difficile de parler du handicap en Martinique. Aujourd’hui beaucoup de personnes sont présentes à cette conférence et cela prouve que les choses bougent de manière positive.
En Martinique nous sommes loin du compte des 6% de personnes handicapées au sein des entreprises de plus de 20 salariés, cependant nous constatons une belle évolution avec beaucoup plus de personnes intégrées et cela montre, encore une fois, cette volonté de faire avancer le sujet de l’inclusion. En effet, la société est en pleine mutation et beaucoup de travail est fourni par les acteurs qui montrent un véritable dynamisme.
Une nouveauté pour l’Agefiph, qui déploie des services en direct auprès des entreprises : du conseil, de l’information, l’accompagnement dans leurs démarches pour les aider à remplir leurs obligations d’emplois.
Il y a un effort à fournir de la part des TPE et PME qui n’ont pas toujours de service RH et ainsi ne respecte pas toujours cette obligation d’emploi.
Lors de l’inclusion des personnes handicapées en milieu professionnel il est primordial de sensibiliser les collaborateurs dans un premier temps. En effet, les personnes handicapées ont des appréhensions mais également les personnes valides ; il faut donc communiquer pour lever les freins et ainsi tout mettre en œuvre pour collaborer au mieux
Ne pas oublier également la discrimination sociale ; une femme en situation de handicap porte sans doute une plus grande discrimination qu’un homme handicapé : elles sont doublement frappées dû à la culture de la société. Ces inégalités sont inacceptables et nous devons, pour cela, impérativement changer le regard.
Cap emploi développe des placements spécialisés grâce à une palette d’outils pour permettre une bonne construction des projets professionnels en accord avec le projet de vie de la personne handicapée : des outils de diagnostic pour bien évaluer les compétences du demandeur d’emploi, en prenant en compte ses capacités physiques et psychiques, et ainsi construire ensemble le projet par des immersions. Si le projet dépasse les capacités de la personne, il y a la possibilité de mettre en place des formations spécialisées.
Les enquêtes menées montrent que le demandeur d’emploi en situation de handicap à une réelle volonté de rester au sein de l’entreprise une fois en poste ; il donne beaucoup plus de ses capacités. Cela est dû aux nombreuses années restées au chômage souvent observées avant l’emploi de ces personnes.
Les entreprises s’y prennent souvent au dernier moment pour embaucher, il faut donc être réactif et former les personnes en amont afin qu’elles soient prêtes lorsqu’un poste est à pourvoir. Anticiper ce type de situation permet de proposer le meilleur profil correspondant à la demande dans un délai relativement court.
Dans les mois qui suivent l’intégration dans le milieu professionnel, il est primordial d’avoir un réel accompagnement de la personne mais également de l’entreprise.
Avec la récente annulation des contrats aidés de la part de l’Etat, une incertitude juridique a plané sur les entreprises qui ne savaient pas si elles devaient requalifier les contrats en fin de validité.
Laetitia Defoi, ancienne infirmière qui a dû arrêter sa profession en raison de complications osseuses dû à la drépanocytose, a repris des études dans le domaine médical en Master. Durant cette formation, elle rencontre deux autres personnes avec qui elle développe l’application Drepacare. Cette dernière est en phase de prototype et disponible sur Android.
Partant du constat que cette maladie fait l’objet d’actions locales par certaines associations mais aucun moyen international n’est développé pour aider les personnes à appréhender cette maladie.
Ainsi l’application sert à donner de l’information et aide les personnes à suivre leur traitement, les différents symptômes, … plusieurs fonctionnalités sont également disponibles comme envoyer un SMS automatiquement à ses proches en cas de crise ou encore envoyer son suivi directement à son médecin.
Elle cible principalement les personnes touchées par cette maladie mais peut également être appréciée par l’entourage de ces personnes.
Le lancement s’est fait un 19 juin, journée nationale destinée à cette maladie.