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URRH 2022 à Lille : un partenariat fructueux entre l'Agefiph et la Voix du Nord

La Voix du Nord et Didier Bodinel

La Voix du Nord a sorti un supplément à l'occasion de l’Université du Réseau des référents handicap qui a lieu ce mardi 29 et le mercredi 30 mars 2022 à Lille au Grand Palais. Un rendez-vous qui s’inscrit dans une inclusivité élargie des travailleurs handicapés depuis cinq ans, en particulier dans la région des Hauts-de-France, qui fait figure de bon élève sur le taux d’emploi direct.

Quelle est la voie prise par les personnes en situation de handicap vers l’emploi ?

Qu’est-ce qu’une situation de handicap ?

C’est un terme vaste qui a évolué depuis la première loi du 23 novembre 1957 ayant fait référence au statut de travailleur handicapé. Cette notion s’élargit aujourd’hui aux salariés ayant subi un burn-out ou aux employés ne pouvant plus porter de charges lourdes. C’est tout simplement la relation d’une personne à son environnement qui nécessite un ajustement.

Quelques chiffres

D’après une enquête de l’IFOP : 

  • 40% des personnes en situation de handicap affirment qu’elles continueraient à travailler même si elles n’avaient pas besoin d‘argent ; 
  • 37% affirment qu’elles ont subi des discriminations lors de leur recherche d’emploi.

Nicolas Karasiewicz est un Lensois non-voyant qui a fondé l’association d’accompagnement et de conseils aux entrepreneurs handicapés H’Up : 

« J’ai dû envoyer, en dix ans, plus de 1 500 CV, j’ai passé près de 900 entretiens. Mais la canne blanche, comme le fauteuil roulant pour d’autres, est souvent la première barrière.»

A cet égard, le gouvernement a néanmoins cherché à souligner l'inclusivité de l’adaptation matérielle et physique dans les tableaux de bord emploi et handicap en collaboration avec l'Agefiph. Il informe volontairement tous les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une obligation d’emploi (DEBOE) de l'ouverture des employeurs sur les questions de handicap à travers six critères tels que le nombre de salariés en situation de handicap, l'accessibilité numérique et le maintien dans l'emploi.

« La reconnaissance progressive du statut handicapé conduit inlassablement beaucoup de personnes qui souhaitaient dissimuler cette situation à se déclarer comme telles. » Ivan Talpaert, délégué de l’Agefiph pour les Hauts-de-France

Faire reconnaître son handicap

Valérie Houzet

Malvoyante et atteinte de spondylarthrite ankylosante, une maladie invalidante auto-immune, Valérie Houzet n’a pas renoncé à son travail au service du Crédit du Nord. Elle décrit l’évolution de son quotidien et l’importance de se faire reconnaître en tant que personne handicapée.

Grâce à un logiciel de grossissement des caractères sur son ordinateur et une loupe électronique pour visualiser ses documents, elle peut ainsi exercer huit heures par jour et ce trois fois par semaine.

« Avant, je pouvais atteindre les cinquante heures sur la semaine. Mais c’est un bon compromis », ajoute celle qui est malvoyante et atteinte de spondylarthrite ankylosante, une maladie invalidante auto-immune.

Valérie Houzet insiste désormais sur l’importance de communiquer : 

« C’est en alertant rapidement qu’on peut cibler le problème et tenter de le résoudre. La médecine du travail, dans mon entreprise, a su suivre mon cas et déterminer mes limites physiques pour réorganiser mon emploi. Grâce à cet accompagnement, je n’ai pas eu à me battre sur le plan administratif pour faire reconnaître mon handicap.»

Didier Bodinel

A 52 ans, Didier Bodinel semble avoir trouvé une seconde jeunesse au sein de l'entreprise intégrée amiénoise les Astelles. Malgré son accident de moto-cross, il fait preuve d'énergie et d’un volonté inébranlable qui lui permet de garder le sourire. Didier a rejoint l'association en octobre sur les conseils de Cap emploi, association d'aide aux personnes en situation de handicap dans le monde du travail, et lui a trouvé l'emploi qui lui convenait.

« Ils ont su me faire confiance et me redonner confiance. Ce travail donne du sens à ma vie », confie-t-il.

Sophie Triquet : « Il est dans notre ADN de donner sa chance à tout le monde »

Vous dirigez les Astelles, une entreprise sociale et solidaire qui propose des services d’entretien, de propreté ou de rénovation de bâtiments. Quelle place réservez-vous aux personnes en situation de handicap ?

« Comme n’importe quelle entreprise, la loi nous oblige à compter dans nos effectifs au moins 6 % de personnnes en situation de handicap. Naturellement, il est dans notre ADN de donner sa chance à tout le monde et nous dépassons largement cet objectif puisque nous comptons près de 11 % de salariés handicapés, soit une vingtaine sur un effectif total de 180 personnes. »

Pour trouver la suite de l’interview ainsi que l’article en entier, le 4 pages, de la Voix du Nord édité en partenariat avec l'Agefiph : 

Publié le 29 mars 2022