Qu’attendent les salariés du public et du privé de leur employeur en matière de handicap au travail ? Résultat Enquête
A l’occasion de la seconde édition de l’Université du réseau des référents handicap, l’IFOP et l’Agefiph publient une enquête inédite présentant les attentes des salariés des salariés du public et du privé, à l’égard de leur employeur au sujet du handicap au travail. L’étude mentionne également un aperçu sur la perception du référent handicap en entreprise.
Le référent handicap, une fonction encore peu connue
La fonction du référent handicap, chargé d'orienter, d'informer et d'accompagner les PSH en interne, n’est pas suffisamment identifiée par les salariés. En effet, s’ils connaissent et adhèrent globalement aux obligations des entreprises en matière de handicap, la nomination obligatoire d’un référent n’est quant à elle pas suffisamment connue. Seuls 27% des sondés voient précisément de quoi il s’agit et, au sein des structures de plus de 250 salariés, 67% ne savent pas qui est le référent handicap.
En cas de difficulté dans la vie professionnelle (problème d’accessibilité, moquerie ou discrimination par exemple), seuls 13% des sondés redirigeraient spontanément la PSH vers le référent handicap de l’entreprise. Le médecin du travail (27%), le manager (21%) ou un élu/représentant du personnel (15%) sont privilégiés.
Le fait que les salariés priorisent la proximité avec leurs interlocuteurs du quotidien sur le sujet du handicap est une bonne chose. Mais cette enquête témoigne tout de même d’un manque d’identification, voire de reconnaissance, du rôle du référent handicap. Pourtant, au cœur des entreprises, ils détiennent les clés pour créer le dialogue et faire bouger les lignes en profondeur, à l’échelle de l’entreprise comme de la société. Malika Bouchehioua, présidente de l’Agefiph.
Un contexte propice à l’inclusion des personnes handicapées en entreprise
L’emploi des personnes en situation de handicap (PSH) est considéré comme un sujet prioritaire à 39% (53% le juge également important, sans être prioritaire pour autant). Cette préoccupation est plus forte chez les jeunes salariés âgés de 18 à 24 ans (45%) et chez les séniors, à partir de 50 ans et plus (43%).
Améliorer et accompagner le dialogue au sein de l’entreprise
Cette nouvelle enquête Ifop pour l’Agefiph révèle la nécessité de neutraliser certains stéréotypes et de mieux valoriser le rôle du référent handicap, une fonction qu’il semble en effet nécessaire de professionnaliser au bénéfice de l’emploi des personnes en situation de handicap et pour engager plus concrètement l’entreprise sur le sujet.
Après une première édition, en octobre 2020, pour réfléchir aux meilleurs moyens de préserver leur emploi dans un contexte de crise sanitaire, l’Université du Réseau des référents handicap organisée par l’Agefiph, en mode digital, réunit les référents handicap de toutes les entreprises. Au-delà des temps organisés par les délégations de l’Agefiph sur les territoires, ce rassemblement national soutient leurs actions et les aide à trouver des solutions concrètes et innovantes.