Connaissez-vous les maladies chroniques évolutives (MCE) et leurs conséquences au travail ?

L’Organisation Mondiale de la Santé définit les maladies chroniques évolutives comme étant « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur plusieurs années ».

Plus concrètement, il s’agit d’une maladie de longue durée, évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves et avec pour la personne concernée :

• Une limitation fonctionnelle des activités ou de la participation sociale
• Une dépendance vis-à-vis d’un médicament, d’un régime ou d’une assistance,
• Une nécessité de s’inscrire dans un parcours de soin médico-social.

Exemples de MCE : diabète, sclérose en plaques, VIH, maladies cardiovasculaires…

Intervention de Vanessa GRILLOT de l'ARACT Bourgogne-Franche-Comté

Pourquoi s’intéresser aux MCE dans le milieu du travail ?

En France, 15 % de la population active est atteint d’une MCE (rapport IGAS de juin 2013 n°2013-069R) et le taux augmente avec l’âge (vers 50 ans, près d’une personne sur 2 est atteinte d’une MCE).

Les enjeux de maintien en emploi sont forts :

• tant pour les entreprises en terme de préservation de l’activité et des savoir-faire (limitation des dépenses liés à l’absentéisme, aux inaptitudes, au turn over…, maintien de l’activité voire pérennité de l’entreprise, cohésion des équipes, stabilité du climat social, préservation des compétences clés)
• que pour les salariés  en terme de préservation de leur santé physique et psychique, de leur niveau de vie, des liens sociaux…

Les MCE sont un handicap ?

Les personnes touchées par une MCE peuvent rencontrer des difficultés, très souvent épisodiques et plus ou moins conséquentes, dans l’exercice de leur activité professionnelle. C’est donc la situation de travail, qui crée le handicap, plutôt que la pathologie. On parle de personnes en situation de handicap.

Dans certaines situations, lorsque les conséquences sur l’activité professionnelles sont importantes, les salariés peuvent prétendre à la reconnaissance de la qualité de travailleurs handicapés (RQTH) afin d’être aidés dans leur insertion professionnelle et leur maintien en emploi (aménagements de poste, aides financières, formation, etc).

Quelle est l’approche de l’Aract BFC ?

Le maintien en emploi est facilité à la fois par :

• une meilleure prise en compte des conditions de travail
• et par une valorisation des capacités, aptitudes et compétences des salariés

Nous conseillons aux entreprises de :

• Mettre en lien direct l’organisation du travail, les conditions de travail avec les potentialités des personnes
• Développer des approches collectives articulées à une prise en compte des besoins individuels
• Favoriser le dialogue social comme levier d’actions en matière de prévention

Le mot de la fin

Passer d’une approche individuelle à une approche globale dans le cadre d’une démarche projet collective permet de concilier les impacts de la maladie et la performance de l’entreprise.

Vous êtes une entreprise de BFC de moins de 250 salariés et vous avez besoin d’être accompagnée? Vous pouvez bénéficier de l’action Pacthe (Prévention Amélioration Conditions de Travail, Handicap et Emploi) financée par l’Agefiph et par l’Etat.

Contactez l’Aract BFC :

• Christèle Aymonier – c.aymonier@anact.fr
• Vanessa Grillet – v.grillet@anact.fr
• Sylvie Morin-Lagrange – s.morin-lagrange@anact.fr